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Alain Menesguen - son Livre ouvert ! " Alain Menesguen, Français Libre, fidèle au Monument
La cérémonie et la célébration religieuse dédiées aux Bretons de la France Libre ont eu lieu, comme le veut la tradition, le dernier dimanche du mois de juin, à la Croix de Lorrainne de Penn-Hir, dimanche, en fin de matinée.
Autorités civiles et militaires, dont le préfet, étaient présentes à cette cérémonie d'hommage aux Français Libres. Ces derniers pouvaient se compter sur les doigts d'une main, ce dimanche. Alexis Le Gall, Breton de la France Libre, a prononcé un discours rempli d'émotion, constatant que les Français Libres sont de plus en plus rares : « Lors de ces 4 ans d'exil, des liens très précieux s'étaient tissés, remplaçant la famille. Nous espérions nous retrouver après les batailles, les souffrances, sachant que nous ne retrouverions pas certains. L'un après l'autre, chacun s'en est allé. Les autres ont survécu et se sont retrouvés dans la joie et l'émotion. »
Alain Menesguen, également Français Libre, fidèle à la cérémonie annuelle, était aussi présent. Il avait quitté Douarnenez, venant de Morgat, avec 18 autres personnes, à bord du navire de pêche Reder ar Moriou, destination Plymouth. Âgé de 18 ans, il naviguait à la pêche à la sardine depuis ses 14 ans. En Grande-Bretagne, il a suivi une formation de timonier, avant d'embarquer sur l'escorteur Commandant Drogou. « Nous étions en formations de 6 escorteurs pour encadrer une cinquantaine de bateaux de commerce jusqu'à la Libération. Nous étions basés à Freetonwn en Sierra Leone. Je garde en souvenir le sauvetage de 70 naufragés d'un bateau de transport de passagers et de marchandises. Pour terminer, à la fin de la guerre, nous étions basés à Bénodet pour participer à la libération des poches comme Lorient », indique-t-il. À la Libération, il retrouve son métier de marin-pêcheur, jusqu'en 1970, après avoir notamment navigué au thon, jusqu'à Dakar. « Après la guerre, nous péchions le thon à la voile », se souvient-il. Puis, il trouvera un embarquement au commerce. C'est là qu'il travaillera comme lieutenant sur le Saint Vigor pour transporter du ciment du Havre à Brest."
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Laurent Laloup le jeudi 07 novembre 2019 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |