Natapu Mara - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Natapu Mara



Naissance : 8 juillet 1922 - Tahiti, Polynésie-Française

Point de départ vers la France Libre : Pacifique/Indien

Engagement dans la France Libre : Londres en mars 1941

Affectation principale : FAFL / Lorraine

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sergent

Confusion possible avec Mato Mara 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 390591

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 33951


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Natapu Mara - son Livre ouvert !
 

Registres de nationalité ouverts par les Forces françaises libres à Londres

RILEY, Joyce Elizabeth
Naissance : 28 septembre 1920, Leicester, Royaume-Uni.
Résidence : lieu non indiqué.
Type d'acte : acquisition de la nationalité française par mariage.
Date de déclaration : 5 avril 1945.
Conjoint : MARA, Natapu.
Mariage : date non indiquée.
Remarque : "consulat".

Laurent Laloup le lundi 07 octobre 2019 - Demander un contact

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"... En janvier et mars 1941, 100 Tahitiens s’engagent dans les Forces Navales de la France Libre. Parmi eux, Matthew Turner Chapman, jeune mécanicien dans l’aéronavale et oncle du futur maire de Mahina, Damas Teuira.

« Nous avons quitté Tahiti le 31 mars 1941 sur le Wairuna, direction Fidji puis la Nouvelle-Zélande. Moi je m’étais engagé dans l’armée en 1939 et j’étais mécano dans l’aéronavale. Dans notre groupe, il y avait les volontaires pour l’armée de l’air dont Julien Allain, Eugène Aubry, Ernest Gournac, René Machecourt, Tavi Kainuku et les frères Tracqui, Charley Cowan, Marcel Hugon, Gilles Paquier etc… J’étais chez les marins, mais une fois en Nouvelle-Zélande, ils nous ont dit qu’ils avaient besoin d’aviateurs alors je me suis engagé dans l’armée de l’Air avec Natapu Mara, Rico Lagarde, Julien Allain… » ..."

Laurent Laloup le mercredi 19 décembre 2018 - Demander un contact

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telescoop.tv 

TAHITI | MÂCHECOURT | ANGLETERRE | LONDRES

Horrible. Oh, mon Dieu ! Moi, un jeune homme tout seul dans ce bordel-là. C'est trop dur pour un jeune homme qui sort d'une petite île comme ça. Ça change un homme, la guerre. Enfin, nous, on est sortis vivants et on a eu de la chance.
-C'était à Tahiti dans les années 30. Un jour, on entend un drôle de bruit dans le ciel, comme le ronflement d'un moteur, et là, entre les branches des grands arbres, quelque chose de jamais vu à Tahiti, une machine dans le ciel. Ce drôle d'engin descend vers la rade de Papeete et, devant les yeux ébahis de 2 gamins qui se trouvaient là, il rase les vagues avant d'amerrir, en traçant une longue ligne d'écume blanche. Les deux garçons en culottes courtes s'attardent, fascinés par le 1er avion qui ait jamais volé à Tahiti. L'un se tourne vers son copain René, le fils Machecourt, et lui chuchote : "Quand je serai grand, je serai pilote."

-Onze ans plus tard, en 1941, ces deux copains se retrouveront sous le matricule ainsi que 7 autres Tahitiens au Centre d'Instruction de l'Aviation, en Angleterre. En attendant de faire des ravages dans l'aviation allemande pendant leurs 5 mois d'instruction, c'est plutôt parmi les petites Anglaises qu'opère l'exotisme ravageur de ces jeunes Tahitiens, mais la guerre continue. Les Océaniens Tavi Kainuku et René Machecourt de Tahiti, ainsi que Natapu Mara de Rurutu, dit "le dernier des Mohicans", sont affectés au groupe de bombardement Lorraine, comme Julien Allain de Katiu aux Tuamotu, John Bourne de Paea et Raymond Baudin de Tahiti. Presque tous seront gravement blessés ou tués.
- Julien Allain, Juju, un Paumotu comme moi, mais lui, il était de l'atoIl de Katiu.
- Lui, il rejoindra l'Angleterre, après avoir servi près de Nairobi, au Kenya. De là, il embarque sur le SS Mendoza pour Londres.
Finalement arrivé à bon port, le sergent radio-mitrailleur Allain est affecté au 342e Squadron Lorraine. Ayant le goût du risque, il est aussi mélomane, très bon danseur, charmeur et séducteur. Le résultat ne se fait pas attendre. Il épouse la ravissante infirmière anglaise Mary Hat car la petite Lovica va bientôt naître.

Laurent Laloup le mardi 21 novembre 2017 - Demander un contact

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Epilogue

Le sergent-chef Natapu MARA, se verra concéder la Médaille militaire par décret du 25 juin 1945, publié au JORF du 9 septembre (page 710 G.) pour prendre rang de la date du décret, avec attribution de la Croix de guerre avec palme. Citation jointe.

L’année d’après, par décret du 3 août 1946, signé Georges Bidault (JORF du 13 octobre – page 94 M.R.) il se verra attribuer la médaille de la Résistance française.

Natapu MARA, termine son article avec ces quelques lignes qui laissent entrevoir l’amertume qu’il ressent d’avoir été abandonné par ce pays qu’il a défendu au péril de sa vie :

« Maintenant, je vis et travaille à Auckland en Nouvelle-Zélande. Tous sont très gentils avec moi, surtout les anciens combattants qui m’ont accepté dans leur Association, mais je n’ai jamais compris pourquoi on a suspendu mon traitement de la Médaille militaire depuis 1951 sous prétexte que j’ai perdu mon livret militaire. J’ai bien droit à quelques reconnaissances. Je suis triste d’être oublié mais cela ne m’a pas empêché de m’occuper depuis 1960 du Club Français des Tahitiens et de fêter chaque année le 14 juillet. La France est si loin. Fraternellement à vous MARA NATAPU. »

Sergent-chef Natapu MARA, où que vous vous trouviez aujourd’hui, dans ce monde ou dans l’autre, soyez remercié d’être venu de si loin, avec vos camarades « des Isles », et d’avoir risqué votre vie pour notre bien confortable liberté. N’en veuillez pas trop au scribe, sans âme et sans cœur, qui vous a privé de votre traitement de la Médaille militaire sous le prétexte futile d’une perte de papier, vous auriez beaucoup de temps à perdre car c’est une secte qui pullule toujours dans notre pays.
--- *** ---

Concession de la Médaille militaire avec citation à l’ordre de l’armée, attribuant la Croix de Guerre avec palme :

MORIEULT Yves le mercredi 30 mars 2016

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Deuxième tour d’opérations et le retour au pays :

Après ses longues semaines de repos bien méritées, et réglementaires d’ailleurs dans la Royal Air Force, le sergent-chef MARA rejoint le Lorraine.

« A mon retour l’équipage PIERRE avait été abattu. Le même jour était mort aussi Kainuki (sic) un ami tahitien qui était venu en même temps que moi. »

C’est dans la nuit du 4 au 5 août 1944 que le 342 Squadron « Lorraine » subit ses plus lourdes pertes en une seule mission. J’ai fait le récit de cette sortie, dans un article intitulé «4 août 1944 – les pertes d’une nuit tragique » publié dans le numéro 176 de 2001, de la revue Icare, tome 11, de la série sur les « Les forces aériennes françaises libres ». J'en extrait les quelques lignes qui suivent :

Douze Boston du Lorraine décollèrent cette nuit-là, individuellement de quart d’heure en quart d’heure, avec pour mission le harcèlement des forces allemandes stationnées au sud de Caen. Il s’agit de les gêner dans leur tentative de contre-attaque des unités du général Paton qui viennent d’effectuer une percée dans le secteur de Mortain/Avranches et foncent vers la Sarthe et la Bretagne.

Au matin, cinq appareils manquent à l’appel, qui ont, est de loin, dépassés leur autonomie. On apprendra au fil du temps, qu’un Boston s’est posé, avec une hélice en croix, sur un terrain de secours de la région de Bayeux, équipage sain et sauf.

Puis, petit à petit, au fil des jours et des semaines, les tristes nouvelles arriveront. Les quatre avions manquants – seize hommes - ont été descendus par la Flak, la redoutable DCA ennemie. Avant de donner quelques détails sur l’équipage du Boston du sergent KAINUKU, le camarade de MARA, le bilan définitif sera de treize tués, un prisonnier et deux blessés, qui réussiront à rejoindre les lignes alliées quelques jours plus tard.

En plus du sergent Tavi a KAINUKU, 22 ans, radio-mitrailleur, l’équipage était composé du sergent-chef Louis HOURIEZ, 24 ans, pilote et chef de bord, du sous-lieutenant Maurice SONET, 33 ans, navigateur bombardier et du sergent Julien LADAGNOUS, 29 ans, mitrailleur. Les quatre hommes, enregistrés à des époques différentes aux FAFL, reposent aujourd’hui, pour l’éternité, au fond du cimetière du Mesnil-Hubert-sur-Orne, village où ils sont tombés, morts pour la France.

C’est juste après cette tragique mission du 4 août 1944 que le sergent-chef MARA a repris sa place au groupe. En effet il figure au « Battle Order » du 8 août 1944, toujours à son poste de radio-mitrailleur, dans l’équipage du lieutenant SAUBERLE, pilote, du lieutenant de STADIEU, navigateur bombardier avec le sergent RIBERT comme mitrailleur.

Avec cette équipage, MARA fera encore deux dizaines de sorties et, après voir atteint le chiffre total de cinquante et une missions, il fut retiré des opérations et muté : « Jugeant que j’avais eu assez de chance comme cela, on m’envoya comme instructeur dans une école d’Ecosse. Puis dans l’île de Man à la base de Jurby comme adjoint du Sous-lieutenant de Roquement, un ancien du Lorraine, qui était alors officier de liaison. Enfin, après un séjour de plusieurs mois au Groupe de Transport 1/15 Touraine, commandé par le capitaine Barberon, j’ai demandé à être démobilisé. Je voulais retourner, maintenant que la guerre était finie dans le Pacifique, dans mon pays. »

NB : il faut lire de Roquemont. Quant au capitaine Barberon, futur Compagnon de la libération, c’était aussi un ancien pilote du Lorraine en Libye et en Grande-Bretagne.

(à suivre)

MORIEULT Yves le mardi 29 mars 2016

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Premier tour d'opérations

Le stage terminé, les élèves français brevetés, rejoignirent Camberley en attente d’affectation dans un Squadron opérationnel. Cette attente fut particulièrement longue, faute d’unité pour les recevoir et c’est seulement en mars 1943 que le sergent MARA rejoignit le groupe de bombardement n° 1 « Lorraine », qui rapatrié du Moyen-Orient fin 1942, venait d’être recréé comme 342 Squadron de la Royal Air Force. Il y fut affecté à l’équipage du sous-lieutenant pilote DUGOT et du sergent Pierre DRèS, navigateur-bombardier.
Le 27 juin 1943, au retour d’une mission « Air Sea Rescue And Submarine Patrol, son Boston tombe à la mer et se brise. Le pilote et le radio-mitrailleur sont sérieusement blessés mais le navigateur-bombardier, le sergent Pierre DRèS, 22 ans, est tué dans l’accident.
« A cause de ma blessure, on voulut me faire passer dans le personnel non navigant. Je m’en défendis de toutes mes forces et fus aidé par le Colonel de Rancourt qui demanda à me garder dans son unité comme radio-mitrailleur de remplacement. Je fis quelques vols avec lui puis avec l’Adjudant Melville Lynch et le Capitaine Goychman. J’ai participé à la mission de Chevilly-Larue, je m’en souviendrai. C’était la première fois que je voyais Paris mais ça allait trop vite. »

Le sergent MARA fait ici allusion à la mission du 3 octobre 1943. Le commandement allié a appris qu’un convoi de troupes et de matériel particulièrement important doit remonter de Bordeaux sur Paris ; il s'agit de le stopper pendant au moins vingt-quatre heures. La seule solution est de couper le courant qui alimente tout le système d’électrification et de signalisation de la voie ferrée. Pour ce faire il faut bombarder, si possible simultanément les trois centrales électriques qui commandent le réseau du PO (ancienne compagnie du Paris-Orléans avant la création de la SNCF) : Chevilly-Larue (entre Paris et Orly), Chaingy (près d'Orléans) et une centrale située près de Tours. Le « Group 2 » désigné pour l'opération, choisit les trois squadrons de Boston : 107, 88 et 342 (Groupe « Lorraine »), qui sont spécialement entraînés dans les attaques à basse altitude en formation serrée.

Les objectifs sont de dimensions relativement petites et difficiles à trouver, il ne peut être question de les attaquer à haute altitude - Chevilly-Larue, au sud de Paris, tout particulièrement, qui se trouve situé au milieu de quartiers habités par des français ne peut être attaqué qu'en rase-mottes. C’est le 342 Lorraine qui est désigné pour cette objectif. Il y aura malheureusement une quinzaine de morts parmi les riverains, ce que les équipages apprendront plus tard, non sans peine.

Deux avions furent perdus au cours de cette opération. Le premier est tombé dans la Seine à Paris, après avoir percuté le pont de Tolbiac : le lieutenant Yves LAMY, pilote, 27 ans, l’adjudant Louis BALCAEN, navigateur-bombardier, 23 ans, le sergent Robert ROUSSARIE, radio-mitrailleur, 31 ans et le sergent Jacques JOUNIAUX, mitrailleur, 22 ans, sont tués dans la chute de leur avion

Le deuxième Boston est abattu près de Compiègne. Le sous-lieutenant Yves LUCCHESI, pilote, 28 ans, blessé, réussit néanmoins à rejoindre la Grande-Bretagne un mois plus tard en passant par l’Espagne. Il en est de même pour le sergent-chef Guy MARULLI de BARLETTA, radio-mitrailleur. Par contre, le sous-lieutenant Jean BARALIER, navigateur-bombardier, 23 ans et le sergent Jean GODIN, mitrailleur, 23 ans, blessés tous deux assez grièvement, sont fait prisonniers et ne seront libérés qu’à la fin de la guerre. A noter que BARALIER était le pseudonyme choisi par Jean d’ASTIER de la VIGERIE. A noter aussi que trois frères d’ASTIER de la VIGERIE sont Compagnons de la libération : le père de Jean, François, général d’aviation ainsi que ses deux oncles Emmanuel et Henry.

Le capitaine Pierre MENDES FRANCE qui a participé à cette mission en qualité de navigateur-bombardier, en a laissé un long et remarquable récit sous le titre : «ROISSY-EN-FRANCE».

Le sergent-chef MARA fait ensuite équipage avec le sergent Pierre PIERRE, 22 ans, comme pilote, le sergent Hubert CORNEMENT, 25 ans, comme navigateur-bombardier et l’adjudant Louis RICARDOU, 34 ans, l’unijambiste du groupe, comme mitrailleur. Ce dernier avait la particularité d’être l’un des premiers Compagnons de la libération, décoration qu’il avait reçue le 23 juin 1941.

Avec eux il atteint la fin de son premier tour d’opérations avec 32 missions et, sergent-chef depuis le 1er mars 1944, MARA est mis au repos. « Puis je partais en grandes vacances : 45 jours ! »

MORIEULT Yves le mardi 29 mars 2016

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Réponse :

«ROISSY-EN-FRANCE» 


Ralliement et formation

MARA Natapu
Né le 8 juillet 1922 à Tahiti (Polynésie Française)

Engagé volontaire à Tahiti pour la durée de la guerre, le jeune homme est mis en route pour la France, via la Nouvelle Zélande, avec vingt et un camarades.

Bien des décennies plus tard, l’un de ces vingt deux volontaires, l’ancien sergent-chef radio-mitrailleur MARA Natapu, 18 ans à l’époque, narrera son aventure et celle de ses camarades polynésiens, dans un court article, intitulé « Un Tahitien au groupe Lorraine » publié en l’an 2000 dans le n° 174 de la revue ICARE, tome 10, 1940/1945 « le groupe Lorraine et le GRB 1 - 4ème partie- le débarquement »

C’est grâce à son précieux témoignage qu’on sait aujourd’hui qu’en cours de route, le groupe apprend qu’un armistice a été signé entre l’Allemagne et la France. La guerre est donc terminée en Europe, du moins pour la France qui a mis bas les armes. Arrivés à Aukland où le voyage se termine par la force des choses, les vingt deux hommes s’engagent alors dans la force aérienne Néo-Zélandaise puisque l’Angleterre et ses Dominions sont toujours en conflit.
Ils subissent tous une visite médicale d’aptitude au personnel navigant et seulement douze d’entre eux sont retenus. Les autres sont versés dans l’armée de terre. Mais ils apprennent que, le 2 septembre, la Polynésie française s’est ralliée au général de Gaulle. Ils décident donc de gagner l’Angleterre pour y combattre car la guerre continue, entre la France Libre et l’ennemi bicéphale Italo-Allemand.

Quelques temps plus tard, les douze volontaires, reconnus « aptes à l’aviation », sont mis en route vers le Canada français. Quelle n’est pas leur désillusion à l’arrivée lorsqu’ils s’aperçoivent qu’ils sont là, non pour voler, mais pour apprendre l’anglais.

MARA écrit dans sont récit : « Nous nous trouvions comme des écoliers en classe avec des camarades Canadiens Français qui ne parlaient pas cette langue. Moins disciplinés qu’eux, nous avons exigé d’être envoyés en Angleterre pour rejoindre les Forces Françaises Libres ; là, au moins nous pourrions combattre plus vite. Hélas, à notre arrivée en Angleterre on nous mit dans un camp de personnes réfugiées d’Europe, quelle punition ! ». MARA ajoutera qu’à force de protester, on les enverra à Camberley, camp où étaient rassemblés les Français. Ils s’y engageront dans les Forces aériennes de la France libre.

Le volontaire Natapu MARA sera enregistré à Londres, dans les Forces aériennes françaises libres, pour compter du 28 juillet 1941, comme soldat de 2ème classe, candidat personnel naviguant, avec le matricule 30.766.

A Camberley, cinq mois de cours d’anglais mettront la patience de nos jeunes Tahitiens à rude épreuve mais ils comprendront rapidement que cet interlude est nécessaire pour les amener à un niveau suffisant, indispensable, pour être envoyés dans les écoles de la Royal Air Force afin d’y recevoir une formation de radio-mitrailleur.

Ce sera d’abord la n° 1 Signal School de Crawell, pour la radio, puis la n° 8 Gunnery School à Evanton, en Ecosse, une des écoles de mitrailleurs.

« C’est là que nous avons reçu notre diplôme ; deux de nos camarades tahitiens furent tués à leur dernier vol d’entraînement. » écrit MARA.

L’accident fatal eut lieu le 21 mai 1942, en fin d’après-midi. Vers 17 h.30, un bimoteur Blackburn Botha s’écrasait à l’atterrissage sur l’aérodrome d’Evanton et prenait feu immédiatement. Des quatre hommes à bord, trois furent tués sur le coup et le quatrième mourut de ses brûlures et blessures un peu plus tard après avoir été transporté à l’hôpital militaire du secteur.

Les trois tués étaient le pilote, Flight-Sergeant Ian TELFER, le Leading Aircraftman (LAC) Leslie HUTT, 21 ans, Wireless Opérator/Air Gunner (radio-mitrailleur), tous les deux de la Royal Air Force d’active, et le Corporal Ernest GOURNAC, 21 ans, des « Free French Air Force », né à Tahiti en août 1920. Le quatrième membre de l’équipage fut extrait avec difficulté des débris de l’avion et transféré à l’hôpital. Atteint de très graves brûlures et blessures, il y décéda peu après son arrivée. C’était le Leading Aircraftman Eugène AUBRY, lui aussi natif de Tahiti mort pour la France dans sa trentième année.

NB : correspondances approximatives des grades de la Royal Air Force avec l’armée de l’air française :
Flight Sergeant : sergent-chef.
Corporal : caporal-chef.
Leading Aircraftman : caporal.

(A suivre)

MORIEULT Yves le lundi 28 mars 2016

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Source , Yves MORIEULT :

Liste des équipages de la mission du 3 octobre 1943 tirée du livre de François BROCHE "LES BOMBARDIERS DE LA FRANCE LIBRE "GROUPE LORRAINE" publié aux Presses de la Cité en 1979



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Laurent le samedi 03 octobre 2009 - Demander un contact

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" De gauche à droite:

Lieutenant SAUBERLI, Capitaine de STADIEU, Sergent-Chef MARA, Sergent RIBERT.

(source: ICARE N°167) "

halifax346et347.canalblog.com 



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Laurent le vendredi 28 août 2009 - Demander un contact

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Source : ICARE N°44



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Laurent Laloup le vendredi 26 octobre 2007 - Demander un contact

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Matapu Mara

Source : ICARE N°44

Laurent Laloup le vendredi 26 octobre 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le lundi 07 octobre 2019

 

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