Edouard Joseph Florentiny - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Edouard Joseph Florentiny



Naissance : 29 novembre 1916 - Sainte Marie, Martinique

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en juin 1942

Affectation principale : FNFL / fusiliers marins

Sagittaire, Tunisien

Matricules : Le Havre 16322 177 FN41

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : Quartier-maître fusilier

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 5162

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 19063


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Rencontre avec Edouard Florentiny

Edouard Florentiny (ancien "dissident" de Martinique)

L'Appel du 18 juin est une date importante pour vous ?

L'Appel du 18 juin, c'est de Gaulle ! Pensez toujours que la France, c'est de Gaulle. Cet homme-là, c'était une pièce d'or pour la France. Aujourd'hui, il est encore plus vivant. Tous les 18 juin, la flamme est ravivée au Mont-Valérien, c'est un moment important de mémoire. En 1940, j'avais 26 ans. À l'époque j'étais depuis deux ans déjà dans la marine. J'étais affecté sur l'"Emile Bertin", un croiseur de la marine française. C'est à bord du bateau que j'ai entendu l'Appel du Général, mais seulement le lendemain matin. Je ne savais pas qui avait lancé l'Appel. De Gaulle était sous-secrétaire d'État à la Défense nationale et à la Guerre, c'était un inconnu. Quand j'ai entendu l'Appel, je me suis dit qu'un jour j'y serais, mais nous n'avions que peu de moyens pour partir à l'époque. Pour les Français de métropole, c'était, disons, plus évident, alors que nous, Outre-Mer, on ne savait pas comment faire. C'est en 1942 que je suis parti. D'autres l'avaient fait avant nous, ils nous avaient montré le chemin et on s'est dit "pourquoi pas nous ?" Nous savions que beaucoup de monde, des Européens, des Africains, partaient rejoindre la France Libre. Nous ne voulions pas des gens qui commandaient le pays.

D'où cette appellation de "dissidents" !

Oui, nous étions des "dissidents" parce que nous ne voulions pas obéir au pouvoir en place qui avait décidé de cesser la lutte et de pactiser avec l'ennemi. Il y avait des missions dans toutes les colonies anglaises. Nous avons décidé - nous étions quatre - de rejoindre la Dominique, une île anglaise de l'archipel des Caraïbes. Nous sommes partis sur un bateau de pêche sans avertir nos familles. Ce soir-là, il n'y avait pas de clair de lune et la mer était de mauvaise humeur. Nous avons mis trois heures au lieu d'une pour traverser. À un moment, nous avons été poursuivis, mais nous étions alors déjà dans les eaux anglaises. J'avais pris un fusil-mitrailleur avec 250 cartouches et s'ils s'étaient approchés, on les aurait nettoyés ! J'étais un guerrier, un lion ! Nous sommes arrivés sains et saufs, malheureusement, je pense aux nombreuses personnes qui ont laissé leur vie soit mitraillés par les "Extrêmes", les gens à la solde du pouvoir, soit noyés en mer. Nous avons débarqué dans un endroit nommé la Petite-Savane. On s'est présentés à la police qui nous a appris que la mission se trouvait à Roseau, à 60 kilomètres de là. Nous n'avions rien dans le ventre. Nous sommes arrivés après une journée de marche forcée. Nous avons été reçus par la garde et nous avons été logés chez l'habitant dans l'attente de partir pour la Nouvelle-Orléans. Je suis ensuite parti pour Norfolk aux Etats-Unis en stage commandos. C'est là que j'ai appris à me battre. J'ai signé ma déclaration d'engagement volontaire dans les Forces françaises Libres, le 14 juin 1942.

Vous avez combattu dans la marine.

J'ai participé à la lutte, dès 1943, en qualité de quartier-maître fusilier à bord du "Tunisien", un destroyer d'escorte sous les ordres du commandant Claude Burin des Roziers. Pendant les débarquements, c'est nous qui allions chercher les soldats dans les bateaux pour les déposer sur la rive. Il fallait éviter les mines. Les "oies sauvages" (bombardiers) nous protégeaient, mais les pertes étaient nombreuses. J'ai participé à tous les débarquements. Le plus dur, le plus meurtrier c'était celui du 6 juin. La mer était rouge de sang. Lors du débarquement de Provence, j'ai vu un obus allemand tomber sur un chaland de débarquement. Ils sont tous morts. J'ai été démobilisé en 1945. Je suis ensuite entré dans la marine marchande grâce à une attestation du commandant Burin des Roziers.

Propos recueillis par la rédaction de gouvernement.fr

Laurent le dimanche 06 décembre 2015 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le dimanche 06 décembre 2015

 

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