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| Patrice Emile François Dupont alias Dannechan Molyneux | |
Naissance : 25 octobre 1920 - Le Havre (76)
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940
Affectation principale : FNFL / fusiliers marinsFAFL, Renoncule, base Greenock, caserne Bir-Hakeim, 1er BFM commandos Matricules : 211 FN42
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : second-maître fourrier
Décès à 77 ans - 14 septembre 1998 - Paris 5e Frère de Jean François Dupont
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 201888
Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 4639
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 13537 / ligne 17022 / ligne 17039 |
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Patrice Emile François Dupont alias Dannechan Molyneux - son Livre ouvert ! Patrice Dupont - parcours détaillé-FAFL-FNFL-BCRA-SOE-1er BFMC Article paru dans le Groupe Facebook Odyssée France Libre du Havre - juin 2016
« ll est difficile de retracer la carrière de Patrice Dupont car il a porté de multiples noms et, aussi incroyable que cela puisse paraître, personne ne le croyait quand il parlait de sa guerre ... », témoigne son neveu Jean-Hugues Caillard.
Sur la base de la biographie détaillée de leur oncle Patrice, établie par Nicolas Dupont-Danican, Jean-Hugues Caillard a pu vérifier et commenter certaines des multiples missions de Patrice Dupont, mais aussi tenter d’explorer les zones d’ombre qui subsistent concernant ses activités pour le SOE - le service de renseignement britannique.
L’ENGAGEMENT : Patrice Dupont pour l’état-civil, né le 25 octobre 1920 au Havre, n’a pas atteint ses 20 ans lorsqu’il rallie la France Libre. Il est mobilisé le 30 mars 1940 comme élève-pilote à l'École de Pilotage de Chartres. Il suit l'exode en mai 1940, rejoint sa famille à Maulévrier et quitte la France le 19 juin 1940 au Verdon, sur le Royal Scotsman, avec 5 000 Polonais. Il arrive à Liverpool le 21 et rejoint Londres où il se présente à De Gaulle.
Incorporé le 30 juin 1940 dans les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL), à l'Olympia, caserne des FFL, FNFL et FAFL. Immatriculé sous le n° 30 234-FAFL-1940 par le capitaine Bergé et le sergent van Popering, et sous le nom de Dupont Caillard. Le 12 juillet, il est affecté à la base aérienne de Odiham (Hampshire), à 70 km de Londres.
FAFL 1940-1941 – Il quitte le 19 août Liverpool sur le transport de troupes Pennland, et, après escale à Free Town (Sierra Leone), rejoint Douala (Cameroun). Il fait la campagne d'Afrique Française Libre du 20 août 1940 au 10 juillet 1941 dans le GRB1 (Groupement de Reconnaissance et de Bombardement n° 1), commandé par le colonel Lionel de Marmier, dans la 4e escadrille (Lysander) du GCI, commandée par le futur général de corps aérien Yves Ezanno.
Dans le cadre des premiers engagements en AEF, il se trouve, le 9 novembre 1940, lors d'une reconnaissance durant la prise de Libreville, à bord d’un avion qui est abattu par le Bougainville. Il est grièvement blessé à la tête (fracture du crâne qui lui occasionnera alors des troubles du comportement et des pertes de mémoire), aux jambes (éclat d'obus sous le genou droit, balle à la cuisse gauche) et à l'œil droit (décollement de la rétine). Suite à ces blessures (et sans doute aussi d’un passage à tabac par des Vichyssois), il garda des troubles visibles. Un de ses yeux avait été abîmé et il ne put être pilote, mais occupa le poste d’observateur à bord d’un Lysander d’observation, notamment dès le coup de main de d’Ornano à Mourzouk, en janvier 1941.
Affecté par des maladies tropicales, il doit être hospitalisé à Bangui, d’où le général de Gaulle l’envoie se faire se soigner en Angleterre. Il y parvient en juillet 1941 et a la joie d’y retrouver son frère Jean-François qui écrit : « … j’arrivais de Madagascar. En septembre, nous nous retrouvions chez le Dr Ackland dans la plus grande émotion. Le plaisir de retrouver mon frère qui put me donner des nouvelles, déjà anciennes sans doute, de nos parents, fut un des meilleurs moments de ma vie. Il nous arriva par la suite de nous revoir, à l’occasion de retours de voyage en mer, et chaque fois nous étions heureux de nous retrouver sains et saufs, car ces voyages n’étaient pas de tout repos ». (*1)
Patrice effectue alors une préparation au pilotage militaire à Old Dean Camp (Camberley, Surrey). Mais il est déclaré inapte au centre d'examen médical le 6 décembre 1941 par le service optique de la Royal Air Force, et remis en disponibilité.
FNFL 1942-1943 - Il ne pouvait cependant renoncer au combat et est alors muté le 12 avril 1942 aux FNFL, immatriculé le 17 sous le nom de Patrick Dannechan (n° 211-FNFL-1942). Nommé élève-aspirant-commissaire de la Marine le 1er mai, il est nommé en février 1943 commissaire sur la corvette Renoncule. Il est officier de veille sur la passerelle, cette fameuse nuit du 11 mars 1943, témoin de l’exploit inégalé de la corvette Aconit qui coule deux sous-marins allemands, au large de Terre-Neuve. Mais Patrice Dupont quitte la Renoncule et les FNFL fin mars 1943, arme dans laquelle il obtient le grade de second-maître fourrier en octobre 1943.
BCRA et SOE, septembre 1943 - août 1944 - Sans doute ce nouveau changement d’orientation atteint-il son moral… il se tourne alors vers le BCRA (n° 1003-BCRA-1943), en raison de ses connaissances linguistiques en anglais, en allemand, en russe, et de ses capacités en morse.
Le 21 octobre, il est retenu pour un stage d’évaluation pour former un agent rapidement disponible. Après un entraînement au Groupe Action du réseau Sussex, où il effectue cinq sauts en parachute, dont un d'un ballon contrôlé, entre le 4 et le 9 novembre, il passe les tests pour être recruté, les mêmes que Violette Szabo, entre autres candidats. Sa note en « intelligence » est très bonne (8, Szabo a eu 5), mais le 14 novembre l’avis du recruteur est négatif (comme pour Szabo): à l'issue de ce stage il est noté « non recommandé » pour des raisons de manque de confiance en soi, ce qui est compréhensible après tous ses changements.
Connaissant son intelligence et ses aptitudes, les Anglais le transférèrent ensuite du groupe Action Sussex dans deux écoles de renseignements. C’est donc probablement durant cette période qu’il devient membre du SOE SO2 (Special Operations Executive), sous le nom de Patrick Dannechan alias Michel Molyneux ! (« Damechan » est une erreur de transcription sur le site du National Archives).
Il participe néanmoins à la préparation au débarquement en France occupée entre janvier et août 1944 - sous la fausse identité de Michel (*2) Molyneux - à travers 5 missions, dont trois certifiées en parachute, sous le commandement du lieutenant-colonel Gilbert Renault, dit « le colonel Rémy ». Au cours de l’une d'elles, il est arrêté par la Gestapo à Évreux, emprisonné, puis libéré grâce à un ami - directeur de Cineac, le cinéma de la gare Saint-Lazare - qui témoigne l'avoir comme employé habituel, et il réussit à rejoindre Londres.
Sans possibilité d’accéder à son dossier actions dans les archives nationales françaises ou des National Archives (*3), seules des hypothèses peuvent être formulées concernant l’affectation de Patrice Dupont de janvier à août 1944. Son oncle Jean Caillard a qualifié ses missions de réussies dans une note manuscrite.
On relève par ailleurs un élément important : sur une des deux pages de son dossier aux National Archives, il est indiqué la référence 22666/A. Cette référence apparaît curieusement aussi dans le dossier de Violette Szabo qui vint au Havre en avril 1944.
Commando Kieffer, 1944-1945
Suite à ces missions derrière les lignes, Patrice est nommé à Londres le 3 septembre 1944 au 1er bataillon de fusiliers-marins commando de Philippe Kieffer, au commando n° 4, sous le nom de P. Dannechan, matricule N° 234 FN 40, badge N° 308. Il subit alors l’entraînement intensif des commandos en Écosse sur la base d'Achnacarry. Des lettres à sa famille en date du 2 et du 15 novembre 1944 en attestent.
Entre le 15 novembre et le 12 décembre 1944, date de son retour à Montivilliers, selon son cousin Rémi Caillard, il participe à une importante mission commando contre le QG d’une division allemande dans les Ardennes pour capturer des documents concernant l’offensive des Ardennes. Les services de renseignements G2, général Oscar Koch, de l’armée de Patton furent ainsi mis au courant de la préparation de l’offensive allemande (*4).
Ce témoignage ancien rejoint les travaux historiques récents sur l’action des forces spéciales américaines aidées par des équipes des forces spéciales franco-britanniques qui permirent au Général Koch d’alerter Patton fin Novembre.
Le 12 janvier 1945, Patrice Dupont rejoint aux Pays-Bas la Troupe 5 commandée par Alexandre Lofi et participe, dans la section du lieutenant Paul Chausse, à la libération de la Zélande et du Brabant Septentrional, en passant l'hiver 1944-45 dans des raids de commandos de nuit où sont faits des prisonniers, dans l'embouchure de l'Escaut. Il participera ensuite à l'occupation de la Rhur en Westphalie du Nord.
Le 10 septembre 1945, il fait partie de la mission française de rapatriement à Berlin.
Officiellement démobilisé le 15 novembre 1945, il est interprète au procès de Nuremberg, dans l'équipe du colonel Léon Dostert, de janvier au 17 avril 1946.
Médaille commémorative des services volontaires de la France Libre n° 1392 (décret n° 46742 du 4 avril 1946).
† le 14 septembre 1998 à Paris 5e. Patrice DUPONT est inhumé au cimetière de Montivilliers au Havre
Notes :
*1 - Document communiqué par Jean-Hugues Caillard
*2 - Il choisit le prénom de son jeune frère Michel, FFI, qui sera tué à Montivilliers le 10 septembre 1944 alors qu’il est en liaison avec le Gloucester Regiment dans son approche du Havre.
* 3 - Les archives NARA du SOE ne seront déclassifiées qu’à horizon 2025
* 4 - Ce témoignage est d’importance car il explique la prompte réaction de l’armée de Patton en décembre lors de la réunion des chefs à Verdun le 19 décembre. Pour éviter toute mauvaise manœuvre montrant que le plan était connu, Patton se garda de prévenir sa hiérarchie mais il mit en alerte des unités prêtes à intervenir rapidement après le début des opérations. Quand Eisenhower demanda lors de réunion de Verdun que les alliés quittent Strasbourg pour éviter l’encerclement, Patton s’y opposa et promit de mettre dès le lendemain de la réunion des états-majors deux divisions dont une blindée qui n’attendait qu’un mot au téléphone pour se lancer vers Bastogne, à la surprise et à l’incrédulité générale. Le 26 décembre, la 4ème division blindée atteignit Bastogne
Photographie Archives Nicolas Dupont-Danican - Patrice Dupont, 1945
Fiche FAFL : Roumeguere le vendredi 01 juillet 2016 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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"Dannechan de Nicolas Danican le lundi 13 octobre 2014 à 20h30
Mon oncle s'appelait Patrice Dupont à l'état civil. Né au Havre le 25 octobre 1920, il est décédé à Paris 5e le 14 septembre 1998. Il a porté comme nom de guerre : Patrick Dannechan, puis Michel Molyneux. Damechan est une erreur de transcription sur le site du SOE auquel il a appartenu. Il a été FAFL (juin 40-avril 42), FNFL (avril 42-avril 43), BCRA et SOE (mai 43-septembre 44, plusieurs missions de renseignements en France), commando Kieffer (sept 44-juillet 45, Pays-Bas), interprète au procès de Nuremberg (février-avril 46), depuis aventurier aux Etats-Unis, Mexique, Cuba, Bahamas, Brésil, Europe : recordman du monde de monoski nautique en 1950, moniteur au Club-Med, coureur automobile, graphologue... Son dossier du SOE est malheureusement inaccessible." Jacques Ghémard le samedi 28 mai 2016 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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date deces et rectfication Patrice Emile François DUPONT-CAILLARD
Alias F. DANNECHAN
Né le 23 juillet 1920 au HAVRE (Seine Maritime) - Décédé le 4 septembre 1998 à PARIS
Inhumé à MONTIVILLIERS (Le Havre) jean christophe rouxel le samedi 28 mai 2016 - Demander un contact Recherche sur cette contribution Réponse : Ecochard, Chaline et la liste des résistants disent tous qu'il est né le 25 octobre 1920
Chaline nous dit qu'il est mort le 14
???
Cette page pourrait le concerner
"Parents
François DUPONT 1887-1961 (né au Havre, mort à Montivilliers)
Marie-Thérèse Fanny Mathilde CAILLARD 1897-1984 (née au Havre aussi et morte à Montivilliers aussi)
Epoux de Mary Colt
Et voici probablement une page sur sa soeur Odile
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Rectification Patrick Michel Danechan alias Molyneux est le même que Patrick Emile François Dupont-Danican (les deux sont dans votre liste). A l'état-civil il s'appelle Patrice Emile François Dupont. On peut ajouter : alias Dannechan, alias Molyneux, alias Dupont-Danican.
Il est décédé à Paris 5e le 14 septembre 1998. Il s'est engagé dans les FAFL le 30 juin 1940 à Londres, et a été muté aux FNFL le 12 avril 1942. Démobilisé le 15 novembre 1945 comme second-maître. Médaille commémorative des services volontaires de la France Libre.
Nicolas Dupont-Danican, son neveu. Dupont-Danican NIcolas le mercredi 12 janvier 2011 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Cadets de la France libre, l'École militaire / André Casalis " Quatre courageux adeptes du canoë qui ont trouvé le moyen de traverser la Manche par ce moyen inhabituel - Reynold Lefèbvre et ses camarades arrivent à Malvern en fin d'année. Leur exploit leur a valu d'être reçus par Winston Churchill. Ce n'est pas un mince honneur car le premier ministre a d'autres soucis en tête. La seconde section à laquelle ils sont affectés pour la plupart intègre également Jacques Lefèvre, Claude Vaschalde et Robin Wrenacre. Quelques personnalités marquantes figurent dans ses rangs :
« Hainaut est une grande asperge et Boulanger tout petit. Son poids réduit ne l'empêchera pas d'être plus tard un excellent motard : il arrive à démarrer son engin alors que j'en suis incapable. Brault [Alexandre Gallié, fils d'Eliane Brault] est notre bouc émissaire et victime, bien que nous dépendions de lui pour le ravitaillement car sa mère, travaillant à Londres, le maintient en fonds. Nous avons un poste de radio grâce à lui. Chuquet nous distrait avec son violon ; on lui doit beaucoup de musique, « Die Fledermaus » en particulier. Vaschalde, que nous appelons « Pic de la Mirandole » tant sa culture générale est étendue, parle bien l'anglais puisqu'il a séjourné en Grande-Bretagne avant guerre. Il est de ce fait très recherché comme compagnon de sortie. C'est une vie agréable dans l'ensemble, la camaraderie est bonne, encore que les E.A. jouent un peu les aînés et se montrent quelque peu protecteurs à notre égard. Il y a deux chahuteurs : Boulanger dans le dortoir et Hainaut au réfectoire. Nous sommes toujours affamés : il n'y en a jamais assez. Nous allons donc souvent à la NAAFI, manger des sandwiches à trois pennies. Nous n' avons que nos six pence quotidiens plus quelques revenus provenant des émissions de la B.B.C. auxquelles nous participons. Heureusement que Molyneux nous fait don de £ 5 à chacun pour Noël.
Nous sommes frappés par le confort de House N°5. Nous couchons dans des draps. Il y a une pièce consacrée à la chapelle, en face de la bibliothèque. La salle de bain, équipée de quatre baignoires, se prête aux bains collectifs, outre la salle de douche du sous-sol située près du râtelier d'armes et de la salle de chaussures. Fox, en bon sergent britannique, ne quitte jamais son masque à gaz, tout juste pour dormir sans doute, et encore. L. Brandin porte habituellement un béret pour sortir, Rubie a un penchant pour le noeud papillon, Fox et O'Hara fument tous deux la pipe et jouent ensemble aux échecs à chaque occasion.»" Laurent le samedi 02 janvier 2010 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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