Jean Louis Alfred Digo - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jean Louis Alfred Digo



Naissance : 10 décembre 1922 - Hanoï, Indochine

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Point de départ vers la France Libre : Orient

Engagement dans la France Libre : Durban en décembre 1942

Affectation principale : Terre - Londres /

Ecole des cadets

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sous-lieutenant

Décès à 20 ans - 29 octobre 1943 - Wolverley Road, Angleterre

Mort pour la France

Frère de Guy Digo 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 185511

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 15565


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Cadets de la France libre : l'école militaire. : CASALIS André

" Un exercice de tir de grenade à fusil est organisé pour la section Saindrenan.
R. Mouliè, commandant de compagnie et A. Lehrmann, officier d'armement y assistent. C'est au tour de Charles Hessenbruch et de Jean Digo de tirer. Le premier, couché sur le dos tient l'arme et doit presser la détente. Le second, agenouillé à gauche de lui, est chargeur. Par malheur, il introduit l'engin à l'envers et avant que quiconque puisse intervenir, la cartouche à blanc chargée de la propulsion est mise à feu.
La grenade explose à la sortie du tube.
On se précipite. R. Mouliè constate que Digo est mort d'un éclat au coeur ; le tireur est très sévèrement touché aux deux jambes. Bernard Blouin et un camarade (A. Schiltz) ont le réflexe de lui poser immédiatement des garrots. A. Lehrmann, placé tout près, est également très sérieusement blessé au cou et à la face.
Le lieutenant embarque immédiatement tout son monde dans une camionnette qui se précipite vers l'hôpital américain où l'on ne peut que confirmer la mort de Digo. On opère immédiatement Hessenbruch qui a perdu beaucoup de sang : il y laisse malheureusement les deux jambes. Lehrmann touché par un éclat qui a manqué la carotide de peu et un autre qui lui a brisé les dents, donne des inquiétudes pendant deux semaines, puis se rétablit heureusement.
L'émotion des Cadets est profonde. Lajudie, estimant qu'une reprise en mains s'impose, improvise fort opportunément un parcours en tenue de campagne.

« Le 29 sera pour l'Ecole une triste date : notre premier accident mortel. ...Explosion prématurée d'une grenade antichar à fusil. Je suis d'ailleurs persuadé que c'est l'accident stupide, dû à une maladresse (la grenade à l'envers). Mais ce qui est inouï c' est que cela ait pu arriver à Lehrmann, de loin le meilleur et le plus prudent des officiers en la matière... En attendant, c'est épouvantable et celui qui a eu les deux jambes broyées est encore en équilibre, bien que faisant l'admiration de tout l'hôpital par sa lucidité et son courage ...
Jeudi, nous avons eu notre petite cérémonie, toute simple, mais émouvante, où Beaudouin a prononcé quelques mots épatants, puis nous avons été à l'hôpital décorer le petit Hessenbruch dont c'était l'anniversaire (dix neuf ans). Il a la Médaille Militaire, surtout pour récompenser son attitude depuis l'accident. Il fait vraiment l'admiration de l'hôpital, pour qui il est d'ailleurs un cas médical... Les américains ont été admirables » "

Laurent le dimanche 17 janvier 2010 - Demander un contact

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Extrait de "Souvenirs de la France libre" de Pierre Denis

" J'eus la chance, dès que je me plongeai dans mon travail aussitôt après mon arrivée à Brazzaville, de trouver l'aide de Digo, auquel je serais bien ingrat de ne pas faire ici la place qu'il mérite. Digo était lui-même un nouveau venu en A. E. F. Directeur adjoint des Finances de l'Indochine, mis en jugement pour avoir donné des gages à la résistance et acquitté par miracle, il avait cependant, sur l'ordre de Vichy, été renvoyé en France. Par bonheur pour lui, le convoi qui le ramenait avec sa femme et ses enfants, avait été arrêté par une croisière anglaise, à la hauteur de Madagascar. Il avait été débarqué en Afrique du Sud, d'où il avait rejoint Brazzaville. Affecté à l'état-major de Sicé, on lui avait confié la critique du budget d'Éboué. Quand j'allais chez lui, le spectacle de sa famille au com­plet, parfaitement unie, épargnée jusque-là par la guerre, me donnait un peu de jalousie, et me ramenait l'esprit à ma propre solitude.
Digo et sa femme ont, depuis, lourdement payé leur tribut au destin et perdu leurs deux aînés, l'un mort en Angleterre en s'exerçant à la grenade, l'autre tombé sur le front d'Alsace, alors que j'ai moi-même retrouvé tous les miens.
Sa collaboration avec moi me permit vite de reconnaî­tre sa valeur et sa droiture. Elle le sauva du risque qu'il courait d'être pris, sans utilité pour personne, dans le remous du conflit Êboué-Sicé. Je le laissai à mon départ représentant de la Caisse Centrale en Afrique française Libre, d'où Cournarie l'emmena à Dakar en 1943."

Laurent Laloup le mercredi 05 mars 2008 - Demander un contact

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Jean Digo

Laurent Laloup le mardi 24 avril 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le dimanche 17 janvier 2010

 

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