|
Voltaire Dhieux - son Livre ouvert ! L'Odyssée d'un gaulliste par François Rivet " Dans l'après-midi tout rentre dans le calme ; j'ai simplement chargé le Spahi Chalard, un de mes compagnons, de surveiller de loin le camion et le side. La journée se traîne dans la presque-inaction coutumière à la saison, aggravée encore par l'atmosphère lourde qui pèse sur tous depuis l'armistice. La soupe sonne, puis l'appel ; je suis sous-officier de semaine, c'est donc moi qui passe l'appel dans les chambrées ; ce soir là, l'appel aura été passé en fantaisie ; mes compagnons d'aventure en effet restent groupés à proximité du camion qui ne sera resté sans surveillance que pendant le repas du soir. J'ai décidé que nous partirions à 23 h. Le moment approche ; extinction des feux, la chaleur est étouffante, les Spahis indigènes trainent leur literie dans les cours, dorment en plein air. L'adjudant de service de nuit veille comme chaque soir à la fermeture des deux portes du quartier, je fais rouvrir en cachette la porte de derrière, dite porte « à fumier ». Extinction des feux. Tout paraît reposer au quartier, en réalité nous sommes neuf à attendre l'instant propice. Nous nous sommes mis en tenue de campagne : gandourah, chèche, cartouchières garnies, le mousqueton à la bretelle pour les hommes, le revolver au ceinturon pour les sous-officiers. Nous sommes neuf qui sortons de l'ombre lorsque sonnent 11 heures : le Maréchal des Logis Dhieux, le Brigadier-chef Chougny, le Brigadier Kanezuga, les Spahis Chalard, Fuchey, Bardet, Roudroff, et Romfort, et enfin moi. Nous nous approchons du camion, j'essaye de le mettre en marche, rien à faire, coups de démarreurs de plus en plus" L. Laloup le jeudi 08 mai 2008 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |