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Roger Foucher-Créteau, Ecrit à Buchenwald 1944-1945 format 17x24,5 cm, 236 pages, ISBN 2-910828-20-4, 144 francs français, 22 euros
© Boutique de l'Histoire éditions, 2001 
" Roger Foucher-Créteau ne s'arrête pas à cette compilation, déjà en soi extraordinaire. En marge des coupures de presse, il entreprend à la fin de l'année 1944 la confection d'un "cahier-souvenirs", dont il indique en préambule la finalité. "A tous ceux de mes camarades que "trépas" ou "transports" ont épargnés, je dédie ces quelques pages... Qu'ils y écrivent leurs pensées, leurs peines, leurs espoirs.
Loin du bagne, un jour, je veux relire ces lignes. Elles retraceront pour moi le plus vivant des reportages qui ait jamais été écrit. Les heures douloureuses de notre commun calvaire y seront représentées comme les étapes d'une terrible aventure dont nous ne connaissons pas encore la fin."
Il rédige personnellement quatre textes : un préambule, la description d'un appel destiné à la formation d'un transport en janvier 1945, une évocation de son voyage de Compiègne vers Buchenwald et de l'arrivée du convoi, plus un dernier, écrit le 17 février 1945 jour de son anniversaire, qui témoigne à la fois de son désarroi et de l'espérance en une délivrance prochaine. Il demande également à ses camarades de coucher sur le papier leurs réflexions. Il les choisit d'abord parmi ses relations les plus proches, au block - Pierre Julitte, Vincent Planque, Georges Chaillou, Robert Ivernel... -, ou à la Strümpfstopfereï - Robert Dagonet, José Bertran... Certains sont même des connaissances d'avant-guerre, comme Louis Tissot ou Michel Martineau et son propre cousin, Jacques Bonnel de Mézières. Roger Foucher-Créteau parvient à réunir au total une soixantaine de contributions, émanant d'hommes de tous âges, aux origines sociales et professionnelles des plus diverses. Futurs ministres, hauts-fonctionnaires, industriels, militaires de carrière côtoient ouvriers et agriculteurs. En quelques phrases ou en plusieurs pages, avec des mots ou en image, tous livrent sans artifice leurs pensées intimes pour dresser un portrait, brut et contrasté, de l'homme en déportation." Laurent Laloup le jeudi 25 septembre 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |