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| Albert Victor Carraz | |
Naissance : 31 aout 1901 - Cul-des-Sarts, Belgique
Activité antérieure : liberal / cadre
Nationalité : Belge
Engagement dans la France Libre : en aout 1941
Affectation principale : Résistance intérieure / CND Castille
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2
Décès à 79 ans - 6 septembre 1980 - Neuilly-sur-Seine (92)Epoux de Marthe Beaudoin 
Beau père de Suzanne Cailleaux 
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 108192
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 9642 |
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Albert Victor Arthur Carraz
Né le 31 août 1901 - Cul-des-Sarts, , , Namur, Belgique
Décédé le 6 septembre 1980 - Neuilly-sur-Seine, 92051, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, France, à l'âge de 79 ans
Laurent Laloup le mercredi 24 novembre 2021 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Albert Carraz Par Jean-Pierre Renourd "Un costume rayé d'enfer" Pages 35 & 36 Ed. du Félin 2001 Ce camarade de la baraque II est un grand garçon sympathique qui a du mal à se pencher, à soulever des morceaux de béton ou à creuser la terre avec un pic. Il grimace et de fines gouttelettes de sueur perlent sur son front. Souvent je dois l'aider. Il a deux balles dans le corps et n'a jamais été soigné.
Cela remonte à son arrestation à Tours et à ses interrogatoires par la police allemande. Comme il ne parlait pas, ils ont arrêté sa fille âgée d'une quinzaine d'années et ont commencé à la torturer devant lui. Albert, menottes dans le dos, s'est approché lentement d'un bureau sur lequel reposait un pistolet Mauser. Il l'a pris et s'est tiré deux balles dans les reins avant d'être désarmé. Les Allemands l'ont jeté en cellule tel quel, par terre, avec les menottes, perdant du sang. Ils sont revenus après quelques jours et, voyant qu'il n'était pas mort, lui ont enlevé les menottes et distribué une ration d'eau et de nourriture. Plus tard il est parti pour Compiègne, Neuengamme et Misburg.
Quand je le regarde, je n'arrive pas à y croire. Ses reins et ses intestins ont dû être perforés de part en part, des os du bassin ont peut-être été cassés et il est ici à travailler presque comme tout le monde, à rester debout pendant des heures d'appel, à vivre, à durer. Il me dit avec un sourire : "Avec les menottes dans le dos tu ne peux pas te tirer une balle dans le cœur ou dans la tête. J'aurais préféré. Comme ça j'aurais été sûr qu'ils arrêtent avec ma fille. Je pense qu'ils ont dû le faire, mais je n'en suis pas sûr. Dans quel état est-elle et qu'est-elle devenue ?"
Cette pensée le hante.
Albert survivra et je le reverrai après la guerre, grand, maigre, des yeux délavés d'aviateur, un vieux blouson de cuir sur le dos. Les Allemands ont dispersé tout ce qu'il avait et ce blouson il l'a retrouvé sur un passant, dans la rue. Le type l'a rendu sans difficulté, même un peu gêné. Je ne me souviens plus si sa fille est devenue folle ou non. Albert finira sa carrière à Toussus-le-Noble, commandant cette base. Il a maintenant rejoint ses camarades, après avoir donné à ceux qui l'ont connu l'exemple du courage, de la dignité, de la simplicité et de la noblesse. Steinberg le dimanche 25 octobre 2020 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Toute une vie
Monsieur Gaston PAPIN
"... Fin 1942, Huet me fit savoir que Fernand était arrêté en Bretagne et fusillé donc le contact avec le réseau SRAIR a été suspendu du côté Bretagne mais avec le colonel Sadi Lecointe qui venait régulièrement me voir à Tours, nous décidions de continuer ce genre de renseignements et d’espionnage dans la région Centre avec les réseaux Turma Vengeance et Andromède. Nous avions un ami ancien pilote moniteur de l’aviation populaire Albert Carraz, par ailleurs ingénieur électricien, engagé sur nos conseils comme interprète (parlant couramment l’allemand) dans les services techniques de la base aérienne de Tours à Parçay-Meslay et occupée par les Allemands.
En 1942, les réseaux de la France combattante de Londres se sont constitués et Albert Carraz a tout de suite adhéré à Turma Vengeance, Andromède et CND Castille et s’est employé à fournir aussi bien à Sadi Lecointe qu’à moi-même de précieux renseignements sur l’activité de la base aérienne ainsi que sur les emplacements camouflés des avions en dehors du camp à seule fin d’éviter le repérage des avions bombardiers anglais. Ces renseignements étaient transmis à Londres par le radio en relation avec Sadi Lecointe. A l’aviation populaire de Tours, le secrétaire général Gabriel Feuillet en même temps ingénieur instructeur, avait lui aussi été contacté par la Résistance et avait souscrit un engagement au réseau CND Castille dont le chef était le colonel Rémy. Etant donné nos anciennes relations et les nombreuses occasions de nous rencontrer, j’ai tout de suite été mis au courant des exigences et des formalités nécessaires à l’adhésion dans ce réseau. Il s’agissait d’inscrire un article de quelques lignes ou d’un poème sur un morceau de papier qui devait être coupé en deux, une partie sélectionnée pour Londres, l’autre partie conservée en France, inscrit au nom de pseudonyme choisi et une affectation d’un numéro provenant de Londres. C’est ainsi que j’avais choisi d’être immatricule sous le nom de William Duchesne et numéroté à Londres 39958, William étant le nom de mon neveu américain, fils de ma soeur naturalisée américaine depuis 1920 et Duchesne, le nom de jeune fille de ma mère. ..."
GR 16 P 350225 | LECOINTE ( Sadi ) | 1891-07-11 | Beaucamps-le-Jeune | Somme | FRANCE | FFc
GR 16 P 222944 | FEUILLET ( Gabriel ) | 1896-02-07 | Lyon | Rhône | FRANCE laurent laloup le samedi 18 avril 2020 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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" Membres de l’équipe
- ROUSSE, ingénieur du génie rural à Tours, pseudo Maraîchin. Probablement arrêté et déporté, non rentré, était le chef du secteur pour Turma Vengeance.
- PAPIN Gaston, électricité automobile à Tours, pseudo William. Renseignements de mon groupe Air. Arrêté et déporté, rentré.
- CARRAZ Albert, pseudo Lappe, Marc Morane, ingénieur pilote TP. Arrêté et déporté au camp de Neuengamme, rentré le 9 juin 1945.
- Mme CARRAZ Marthe, pseudo Marc André. Arrêtée et déportée au camp de Ravensbrück, rentrée le 16 mai 1945.
- Mlle CAILLEAUX Suzanne, pseudo Zette. Arrêtée et internée, actuellement hospitalisée à Aix les Bains.
- GALLAS de Saint-Symphorien, arrêté et déporté, non rentré : renseignements ferroviaires Paris-Tours-Poitiers-Bordeaux.
- VERDIER, AUCLAIR, METTEREAU Louis, arrêtés et déportés, non rentrés."
Jacques Ghémard le jeudi 13 septembre 2018 - Demander un contact Recherche sur cette contribution Réponse : GR 16 P 414040 | METERREAU ( Louis Auguste ) | 1901-12-01 | Saint-Christophe-sur-le-Nais | Indre-et-Loire | FRANCE | FFc DIR
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" CARRAZ Albert
... Entré en activité en novembre 1940 avec le docteur Planchet de Mortagne (BCRA), affecté aux renseignements « Air » sur le terrain de Tours-Parçay-Meslay et région de l’ouest. Le 1er août 1941, entré en qualité de P2 au réseau Turma Vengeance par l’intermédiaire du capitaine Le Foc – cette mutation en accord avec le docteur Planchet et le capitaine Le Foc. En juillet 1943, le capitaine Le Foc rejoignit l’Angleterre, je devais demeurer en relations avec « la souris blanche » mais traqué par la Gestapo il ne revint pas dans ma région. Je pris l’initiative de rechercher un autre réseau à seule fin de ne pas être inactif. Dans l’intervalle je fus sollicité par un officier de l’état-major du général De Gaulle, lequel m’était envoyé par le colonel Sadi Lecointe, pseudo Vincent. Ordre me fut donné de passer avec tous mes agents sous la tutelle de Monsieur Jean Meunier –député, chef du réseau CND-Castille [Touraine], réseau avec lequel j’étais déjà en relations. Dénoncé par Madame Millouet qui était à mon service le 17 octobre 1943, je dus fuir la région ainsi que Madame Carraz et ma belle-fille, Mademoiselle Suzanne Cailleaux, deux inscrites au réseau Turma Vengeance depuis le 1er août 1941 (secrétariat et liaisons). Sur une deuxième dénéonciation, nous fûmes arrêtés le 23 février 1944 à Candé sur Beuvron, c’est-à-dire quatre mois après la dénonciation de Madame Millouet. Pendant ce laps de temps, nous avons séjourné à Châteaurenault, Châteauroux, Paris, Candé sur beuvron.
Résumé de la 1ère question :
- novembre 1940 au 1er août 1941 : ave le docteur Planchet ;
- du 1er août 1941 à juillet 1943 : réseau Turma Vengeance ;
- de juillet 1943 à février 1944 : réseau CND-Castille. ..."

laurent laloup le mardi 28 août 2018 - Demander un contact Recherche sur cette contribution Réponse : GR 16 P 350225 | LECOINTE ( Sadi ) | 1891-07-11 | Beaucamps-le-Jeune | Somme | FRANCE | FFc
GR 16 P 41178 | BEAUDOIN épouse CARRAZ ( Marthe ) | 1898-01-25 | Chinon | Indre-et-Loire | FRANCE | FFc DIR
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Mon bapteme de l'air J'ai connu Albert Carraz en 1951 (ou 52) lors d'un meeting aérien à Sougé 41800 où mon père était maire à l'époque.J'avais 16 (17) ans et il m'avait donné mon bapteme de l'air sur un ancien avion d'observation allemand Fissler-storch. Il y avait avec lui un pilote du nom de BRUNsWICK, beaucop plus jeune que lui. Ils avaient par la suite, ensembles, battu le record du monde de durée de vol en planeur biplace avec une durée de 52h . Mon pere avait reçu une photo dédicacée de leur exploit. Ils appartenaient tous deux à l'aéro-club du Breil près de Blois. J'ai 80 ans... c'est loin tout çà serge Matras le dimanche 10 janvier 2016 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Recherche parents d'Albert Carraz Bonjour,
Je recherche des parents de M. Carraz susceptible de me fournir des renseignements sur la Résistance à Tours et ses environs.
Cordialement,
B.Piraudeau Piraudeau le dimanche 15 avril 2012 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Mon premier vol Bonjour,
Je n'ai jamais oublié ni cette époque, ni ce Monsieur Carraz qui, un jour, me dit : "allez, grimpe la-dedans" !
Et, très fortement ému autant qu'enthousiaste, je me suis installé à bord du Brochet (MB 110, je crois) et ce grand Monsieur m'a donné mon baptème de l'air.
Et quel baptème !
Etait-ce une récompense ? Il est vrai que, passionné d'aviation, je venais à vélo de Blois pour voir les avions, donner un coup de main au mmécanicien, Monsieur Doullan, pour les treuillages, nettoyer les avions, etc.
Un jour, en frottant une verrière, je me suis blessé sur une vis à tête fraisée et une dame m'a soigné; je crois que c'était Madame Carraz...
J'ai gardé la cicatrice de cette petite blessure comme un...talisman.
Cela se passait en 1954, j'avais 15 ans.
Cinq ans plus tard, c'était mon "lâcher" sur D117... Claude Le Bihan le dimanche 10 juillet 2011 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Extrait de "Mémoire d'un agent secret de la France libre T3", par Remy " Le 6 juin 1944, Albert Carraz arrive au terme du voyage. Venant de Hambourg, une voie ferrée aboutit à une gare de triage qui dessert le Konzentrationslager Neuengamrne, entouré des usines de fabrication de matériel de guerre que le camp alimente en main-d'œuvre : mouvements d'horlogerie pour les bombes et les mines, briques réfractaires, immenses ateliers de la Metallwerke où se font, s'ajustent et se montent les armes automatiques. Un des compagnons de Carraz remarque les hautes cheminées qui se dressent au-dessus des baraquements : — Tu parles de cuisines !
Appuyant son information d'un coup de poing, un SS lui apprend que ces cheminées assurent le tirage des fours crématoires par où sont déjà passés les corps d'une foule de déportés, et où le sien finira bien par échouer.
Est-il besoin de dire que le transport a été accueilli dès l'arrêt du train par le cérémonial habituel ? Sous les hurlements, les coups de gummi, les aboiements et les morsures de chiens furieux, Carraz et ses compagnons ont pris la fuite, abandonnant colis, valises, pardessus, médicaments et couvertures dans les wagons, avec les malades, les fous et les morts. Derrière eux des coups de feu retentissent : les SS liquident d'un coup de pistolet dans la nuque quiconque leur paraît irrécupérable.
La haute taille de Carraz, que le hasard a placé en tête du misérable troupeau qui approche du camp, attire l'attention d'un officier SS dont la cravache sifflante vient cingler le visage de notre camarade. Parqués en quarantaine, les nouveaux arrivants subissent l'examen rapide des SS, qui font le tri. Ceux dont on pense pouvoir tirer quelque chose sont mis à part. Les autres prennent le chemin du Revier. Celui-ci est déjà plein ? Qu'à cela ne tienne, on va faire de la place à coups d'injections de benzol. Ainsi disparaissent le marquis de Lussac et le Dr Labussière, avec beaucoup d'autres dont Carraz ignore les noms. Le lendemain, une odeur de chair grillée règne dans le camp tandis qu'une acre fumée sort des hautes cheminées.
Un mois à quatre par paillasse d' l m 30x0,80. La « soupe » est servie en plein air, sous un soleil de plomb. Les récipients dénommés gamelles sont souillés, rouilles, percés, infectés. Pas de cuillère. On partage la ration à deux, à trois ou même quatre : c'est le cas du professeur Florence, du général Bardi de Fourtou, d'un spécialiste du marché noir et du professeur Prenant, cet homme au bon sourire que Joseph m'avait présenté dans une allée du Bois de Boulogne au printemps de l'année 1942, par un après-midi plein de soleil." Laurent Laloup le vendredi 26 septembre 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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La famille C'est mon grand-oncle que je n'ai malheureusement pas connu, j'ai appris qu'il avait fondé une ville au Pérou qui porterai son nom.
Ils étaient trois frères : Elie Edmond Marius mais de nationalité française de la ville de Maubeuge Patrick CARRAZ le jeudi 27 septembre 2007 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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"C.N.D.-Castille", le réseau du colonel Rémy, eut à Tours des agentes : (...) Albert Carraz, ancien pilote aviateur, avait tenté de gagner l'Angleterre en octobre 1940 avec un avion volé au camp de Parcay-Meslay. Surpris par une sentinelle, il réussit à se disculper devant les enquêteurs et le tribunal de la feldkommandantur. Il avait pu continuer à travailler au camp et permi de la sorte de faire passer en Angleterre un plan détaillé de ce terrain d'aviation utilisé par les Allemands. Albert Carraz fut arrêté avec sa femme et sa fille le 23 février 1944 et déporté."
Source: DURAND Yves, VIVIER Robert, Libération des pays de Loire, Blésois, Orléanais, Touraine, Paris, Hachette, 1974 Laurent Laloup le jeudi 28 juin 2007 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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