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Huguette Berthe Françoise Gallais épouse Roffé - son Livre ouvert ! pharouest.ac-rennes.fr/
"L’arrestation du groupe Gallais
L’opération Porto
Il s’agit d’une très grande rafle qui a sévi jusqu’en Belgique. Elle est organisée par les Allemands pour stopper les mouvements de résistance qui commencent à s’organiser. C’est dans le cadre de cette opération, que les membres du groupe Gallais sont arrêtés.
Le jour de l’arrestation
Le 8 octobre 1941, Monsieur Gougeon, un fougerais, surprend une conversation au café de la gare. Il est question de l’arrivée de renfort de soldats allemands en vue d’une vague d’arrestations. Il en fait part à la famille Gallais qui décide de rester malgré tout.
Le 9 octobre 1941 :René Gallais, sa femme, Andrée, sa fille, Huguette et leur fils Gérald ainsi qu’une cinquantaine de membres du groupe sont arrêtés par l’Abwehr, le service de renseignements allemand, de Fougères et de Rennes. Dès 6 heures du matin, les Allemands débarquent chez la famille Gallais pendant qu’ils dorment. Alors qu’ils fouillent le rez-de-chaussée, Huguette qui les a entendus, cache un pistolet dans la gouttière et des papiers compromettants dans les toilettes. Elle tire la chasse d’eau. Alerté par le bruit, un Allemand monte et découvre Huguette qui fait semblant de dormir. Les Allemands fouillent le reste de la maison. Andrée Gallais a caché trois pistolets dans un seau d’épluchures. Pendant toute la perquisition un soldat allemand assis sur le rebord de la table, balance son pied au dessus du seau.
La famille Gallais est emmenée Place d’Armes avec une cinquantaine de membres du réseau. Ils sont ensuite enfermés dans des chambres de l’Hôtel des Voyageurs avant que les cars allemands ne les transfèrent à Angers via Rennes. Au moment de leur départ, les Fougerais sont très nombreux sur la place et entonnent la Marseillaise. Les Allemands chargent et les repoussent.
Pendant le transfert entre Rennes et Angers, la camionnette qui transporte Huguette et Andrée Gallais a un accident. Les deux conducteurs allemands sont tués sur le coup. Les prisonniers sont accueillis par une garde barrière qui leur offre du lait. Un garde allemand part prévenir ses supérieurs et organiser le reste du trajet. Pendant ce temps là, un des détenus pense à s’enfuir. Huguette Gallais l’en dissuade lui expliquant qu’il sera certainement relâché, faute de preuves et parce que les principaux membres du groupe prendront sur eux toutes les responsabilités pour disculper les autres. Elle réussit à le convaincre. Il sera effectivement libéré avant Noël 1941. Gérald Gallais, le frère d’Huguette, est libéré immédiatement faute de preuves.
Une tante de Pontorson vient le chercher. Sous prétexte d’aller récupérer des vêtements et des affaires d’école, il récupère les trois pistolets qu’avait cachés sa mère, les cache dans son cartable et les dépose chez Joséphine Caillet, membre du groupe. En octobre 1944, il est arrêté et déporté dans des circonstances non encore élucidées. Il passe au Struthof, à Dachau et meurt à Auschwitz le 16 janvier à l’arrivée des Russes. Il aurait eu 19 ans à la fin de la guerre.
La trahison
Le groupe Gallais est en relation avec l’Angleterre. Les Forces Françaises Libres réfugiées à Londres doivent leur envoyer de l’argent, afin d’aider au bon fonctionnement du groupe : entretenir les évadés, couvrir les frais de déplacement d’un endroit à un autre (à l’époque les voitures marchaient au gazogène !) et prévoir les premiers parachutages. Ils ont reçu un papier disant que cet argent doit être remis le 15 octobre 1941. Arrêtés le 9, la remise d’argent n’aura jamais lieu. En effet, un couple a réussi à infiltrer le réseau en faisant croire à ses contacts avec l’Angleterre. En fait, ce sont des membres d’un parti d’autonomistes bretons recrutés par l’Abwehr de Rennes. Ce sont eux qui dénoncent le groupe Gallais Laloup laurent le mercredi 31 octobre 2007 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |