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Extrait du livre de Sébastien Albertelli, "Elles ont suivi de Gaulle, Histoire du Corps des Volontaires françaises", aux éditions Perrin.
"... Toutes les Françaises qui gagnent l’Angleterre, toutes celles qui rallient la France libre et même toutes celles qui revêtent l’uniforme ne sont pas incorporées dans le CVF. Sans que l’on sache pourquoi, certaines s’engagent directement dans l’armée. Elles se voient attribuer un matricule dans la série des 50 000, comme les hommes, et non dans la série des 70 000, réservée aux Volontaires françaises. C’est le cas pour plusieurs télépho‑ nistes aux armées évacuées de Dunkerque en juin 1940. En juillet, on prévoit de les intégrer dans le corps auxiliaire fémi‑ nin en formation, mais quand ce projet avorte avec le départ des troupes pour Dakar, Madeleine Morel, Marie Coppin et Jeannette Dartus restent dans une position mal définie. Elles n’intègrent pas le Corps féminin à sa création et sont finalement incorporées directement dans les FFL au cours de l’été 1941, avec effet rétroactif à l’été 1940. La situation est identique pour nombre de volontaires du service de santé, dont beaucoup – mais pas toutes – quittent assez vite l’Angleterre pour accompagner les unités engagées sur les théâtres d’opérations extérieures. Nina Micinic, par exemple, s’engage en août 1940 comme médecin‑auxiliaire et rejoint en octobre 1941 l’hôpital général de Brazzaville. Et alors que deux Britanniques, lady Hadfield et la générale Spears, ont créé en 1939 une unité d’ambulances qu’elles mettent à la disposition du général de Gaulle après l’armistice, des Françaises libres sont affectées à cette ambulance Hadfield‑Spears qui part en Palestine en mars 1941 : c’est le cas de Louise Lemanissier, médecin‑pharmacienne, et de Marie‑Thérèse Béguinot et Gisèle Joland, deux infirmières du Nord évadées de France par l’Espagne. D’autres femmes continuent par ailleurs à intégrer le service de santé à Londres, comme Simone Deitz ou Rosa Hirschovitch. Ajoutons le cas, exceptionnel, de Margot Duhalde, une jeune Chilienne, la seule femme engagée comme pilote dans les Forces aériennes françaises libres, en août 1941 (matricule 30 819 bis). Pendant toute la guerre, elle assure le convoyage de centaines d’avions des usines où ils sont fabriqués vers les bases. Certaines femmes engagées à titre militaire en dehors du CVF finissent toutefois par intégrer cette unité, comme Édith Audu, partie avec l’ambulance Hadfield‑Spears et revenue à Londres deux ans plus tard, Antoinette Le Ber, partie en Afrique en 1941 et de retour en octobre 1942, ou encore Françoise Nadaud, une infirmière évadée de France par l’Espagne..."
GR 16 P 294147| HIRSCHOVITCH( Rosa Ita Sonia )| 1900-12-20| Fridrichstadt|| LETTONIE| Laurent Laloup le mercredi 01 janvier 2020 - Demander un contact Recherche sur cette contribution Réponse : "Édith Audu, partie avec l’ambulance Hadfield‑Spears" N'est-ce pas une confusion entre Edith Irwin et Edith Irving ?
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