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Un "Malgré nous" évadé en juillet 1943 " DIDIERJEAN Jean-Paul
Né le 26 avril 1923 à Marckolsheim (Haut Rhin)
Dès octobre 1940, âgé de 17 ans, après son retour forcé en Alsace annexée à l’Allemagne, après avoir été évacué en Dordogne avec ses parents en septembre 1939, il s’est immédiatement fait remarquer par son attitude antiallemande et antinazie. [...] En même temps, il a tenté à plusieurs reprises de quitter frauduleusement l’Alsace pour se soustraire à l’incorporation forcée dans les camps de travail en Allemagne (R.A.D.) et dans l’armée allemande et dans le but de rejoindre les Forces Françaises Libres. Ainsi son attitude et ses tentatives d’évasion d’Alsace provoquèrent une surveillance particulière de la part de la Gestapo et de la Gendarmerie allemande de Marckolsheim.
A nouveau arrêté à la frontière suisse au début de 1942, il a été transféré à Montreux-Vieux (Haut-Rhin) où il a dû subir pendant trois jours d’interminables interrogatoires par des agents du service de sécurité de la Gestapo (Sicherheitsdients – dit « S.D. »). Finalement incarcéré à la, prison de Mulhouse, il a été transféré au camp de Schirmeck, de sinistre mémoire. Pendant son séjour dans ce camp, il a dû être hospitalisé à la suite des mauvais traitements infligés. Par la suite, transféré par la police allemande dans un camp de travail en Allemagne (R.A.D.), il a à nouveau dû être hospitalisé pour soigner les blessures consécutives aux divers mauvais traitements subis lors de ses interrogatoires et de sa détention. Libéré début octobre 1942, il a été incorporé de force dans l’armée allemande le 17 octobre 1942. [...] et transféré par un gradé dans une autre unité en instance de départ pour la Russie. Affecté dans une unité combattante stationnée dans ce pays, il a réussi à s’évader dans des conditions particulièrement dangereuses, en juillet 1943 et cela dès son arrivée au front. Interné en Russie, dans divers camps de prisonniers dont celui de Tambow, il a signé un engagement volontaire pour reprendre volontairement la lutte contre les nazis dans ce pays.
Le 17 juillet 1944, il a été remis aux Autorités Françaises à Téhéran et rapatrié en Afrique du Nord. Après avoir signé un nouvel engagement volontaire, il a été affecté sur sa demande dans une unité combattante française. Il a ainsi participé à la campagne d’Allemagne au sein de la Première Armée Française, puis toujours volontaire, à la campagne d’Indochine au sein du Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient. Démobilisé en 1947, il a été admis dans la Gendarmerie Nationale dans la même année. Volontaire, il a encore effectué un deuxième séjour en Indochine et il a terminé sa carrière militaire comme Adjudant de Gendarmerie.
Jean-Paul DIDIERJEAN avait un frère prénommé Joseph, né en 1922 et décédé en 1987, qui était déporté-résistant et Chevalier de la Légion d’Honneur."
GR 16 P 184776 | DIDIERJEAN ( Joseph Martin ) | 1922-01-30 | Marckolsheim | Bas-Rhin | FRANCE | DIR
" C’est avec une immense tristesse que je porte à votre connaissance la disparition samedi le 8 juillet 2017 à Marckolsheim, sa commune natale près de Colmar, à l’âge de 94 ans, de
Jean-Paul DIDIERJEAN
Officier dans l'Ordre National de la Légion d’Honneur
Commandeur dans l’Ordre National du Mérite
Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques
Médaille militaire
Croix de guerre 1939/45 avec palmes
Croix du combattant volontaire de la résistance
Médaille de la déportation pour faits de résistance
Croix du combattant volontaire avec barrette « Indochine »
Médaille coloniale barrette « Extrême-Orient »
Ancien Président de l'UNADIF – FNDIR 68 Haut-Rhin, et fondateur en 1949
Ancien administrateur national de l'UNADIF – FNDIR
Ancien Membre du Conseil national de l'A.N.C.V.R.
Ancien secrétaire et trésorier de "Rhin et Danube" Jacques Ghémard le jeudi 19 septembre 2019 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |