Guy Joseph Marie de Villardi de Montlaur - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Guy Joseph Marie de Villardi de Montlaur



Naissance : 9 septembre 1918 - Biarritz (64)

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Passage en Espagne : juillet 1942

Engagement dans la France Libre : en octobre 1942

Affectation principale : FNFL / fusiliers marins

1er BFM commandos, commando n°10, commando n°4

Matricules : 9 FN43

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : enseigne de vaisseau

Décès à 58 ans - 10 aout 1977 - Garches (92)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 182541

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 4043ligne 10472ligne 14411

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 14669ligne 37073ligne 51880

Dossier Légion d'Honneur


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Guy Joseph Marie de Villardi de Montlaur - son Livre ouvert !
 

publications concernant Guy de Montlaur

Site Guy de Montlaur :  (en français, anglais et russe)

Pages Wikipedia (en français  , anglais  , russe  , portugais  )

George de Montlaur le mercredi 10 août 2022 - Demander un contact

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A mon oncle

Quelques photos que m'avait laissé André Foliot



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Montaroux Gérard le mardi 11 juin 2019 - Demander un contact

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Réponse :

Foliot , De Montlaur , Hattu , Sénée me dit Jean-Christophe Rouxel. Merci !


Acte d'engagement

blog.montlaur.net 



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Jacques Ghémard le lundi 04 septembre 2017 - Demander un contact

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HISTOIRE MERVEILLEUSE DU PONT DE SOUPPES. 1942-1944. PAR M. ESNAULT :

PAUL ROLLIN  (16 septembre 1923 -12 juin 1944)
Par Michel BALLOT
Le 16 septembre 1923, Paul naît à Souppes. Il ira bien entendu à l'école de Souppes et sera un élève d'Emile Chevallier. Puis il fera son apprentissage comme préparateur en pharmacie chez M. Lecoq.
Qui ne se souvient de ce beau jeune homme au sourire perpétuel, de cet excellent camarade qui ne connut que des amis ?
En 1940, il décide de s'engager dans l'Armée Française, malgré son jeune âge. La débâcle et l'exode viennent mettre obstacle à ses projets.
En 1942, il signe un engagement dans l'armée d'Armistice avec la ferme intention de rejoindre l'armée du Général de Gaulle.
Avant de quitter Souppes pour Auch le 12 novembre 1942, il tracera ce «Vive la France libre » sur un mur de la rue Voltaire - inscription qui se voit aujourd'hui encore sous les peintures et crépis plus de 50 ans après. Il comprend de suite que cette armée d'armistice sera de fait sous domination allemande. Il rejoint Marseille le 1er décem­bre 1942 avec pour objectif de passer en Angleterre par l'Espagne.
Il revient par Narbonne, Perpignan, Amélie-les-Bains, Arles et Saint-Laurent de Cerdans où il est hébergé chez les parents de Lucien Bosch pour quelques jours. Sans cesse, il a dû déjouer les contrôles d'identité. Il franchit les Pyrénées avec un passeur au col de la Muga.
Il est arrêté peu après en Espagne à Tortelle, puis interné à la prison de Gerone le 18 décembre 1942. Il ne sera libéré que le 27 février 1943. Les conditions de détention qu'il raconte dans ses cahiers sont dures : manque de nourriture et d'hygiène, mauvais traitement, promiscuité. Il se fera depuis le début passer pour être de nationalité cana­dienne.
Libéré, il rejoint Barcelone, Madrid et enfin Gibraltar, le 7 avril 1943. Il demande immédiatement à servir dans les «comman­dos», unités les plus exposées.
Le 20 avril 1943, il embarque sur le «stirling castle», un important convoi mari­time anglais est formé.
3aui Rollin en Angleterre avant le it du 6 juin 1944.
Le 25 avril est un dimanche. Il va à la messe sur le bateau comme il l'a été à terre et en prison tous les dimanches matins ainsi qu'il l'a écrit dans ses cahiers d'Espagne : «Dimanche 25 avril, ce matin, je vais à la messe à bord. Aujourd'hui nous partons pour le but de notre voyage ... Voici la nuit qui s'approche lentement et chaque minute qui s'écoule nous approche de notre départ. Enfin, à II h, l'ancre est levée et voici l'énorme masse du navire qui s'ébranle et nous emporte vers la liberté... ou la mort. »
Il s'agit donc de 23 heures.
Ce sont ses propres écrits, derniers mots qui ne sont pas sans époques plus anciennes que nous avons relatées : «.la liberié... ou la mon •
Le 29 avril, le convoi sera attaqué par l'aviation allemande. Son bateau sera touché. Le 1er mai, le convoi est en vue des côtes d'Irlande. Il monte au port de Liverpool.
Le 2 mai 1943, Paul est à Londres.
Après un entraînement particulièrement dur et intensif relaté dans la bibliographie existante, dès fin 1943 Paul Rollin participe déjà à un raid Commando les 25 et 26 dé­cembre à Étretat (Seine-Maritime).
Arrive le temps du débarquement.

«Le 4e commando dont faisait partie Paul Rollin était désigné dans le débarquement pour une action indépendante du reste de sa brigade, le choix du 4e commando, le premier de tous à débarquer avec la mission la plus dure, avait été dicté par la présence des Français dans cette unité». (Philippe Kieffer, Chef du 4e Commando).
Paul Rollin sera blessé mortellement sur la plage de débarquement, à Ouistreham en Normandie le 6 juin 1944, face au casino de la ville dont ils devaient s'emparer. Rapatrié en Angleterre, il ne survivra pas à ses blessures et mourra le 12 juin à l'âge de 20 ans.
L'infirmier qui était auprès de lui sur la plage, Gwen-Aël-Bolloré, dit Bollinger. raconte dans «Nous étions 177 »:
«les barges de nos camarades anglais nous laissent prendre plusieurs mètres d'avance. Ainsi l'a voulu le colonel Dawson. Les Français seront les premiers. «Thank you Sir ! Nous apprécions ce geste...
Le docteur Lion a installé son poste de secours au creux d'un énorme entonnoir de bombe. Je vais l'y rejoindre. «Ça va docteur ?
«Pas très fort. Bouarfa a été grièvement blessé sur la plage. Tout à l'heure, quand nous ferons un mouvement vers l'intérieur, tu iras avec la troop numéro un ; moi je resterai avec la numéro huit. »
Quelle dérision de faire des projets en ce jour ! A trois mètres du rebord de notre trou, Rollin vient de pirouetter sur lui-même. Il s'est abattu, sans bruit, avec la grâce d'un acrobate.
Un signe de tête du docteur : nous voici à découvert. Il saisit les jambes, moi les épaules, et nous soulevons ce corps déjà alourdi d'indifférence.
Près de là, Péroné, embusqué dans une haie, m'interpelle : « - Tu es fou, Bollinger, tu vas te faire tuer ! »
Le bruit des canons de marine et le jappement des mitrailleuses est tel que je ne l'entends pas. Aussi, je me retourne pour l'interroger. Heureuse surdité! Au même instant, deux snipers tirent sur nous. Lion s'écroule. La balle qui m'était destinée s'écrase contre un mur, à quelques centimètres de ma tête.
Un cadavre pour deux, c'est déjà lourd, mais deux cadavres quand on est seul...
Montlaur a vu le drame et se porte à mon aide. Il arrive, très droit, très calme, sans chercher à se camoufler. A nous deux, nous ramenons les corps à l'abri.
Pour Lion, c'est déjà fini. Un peu de rouge suinte au niveau de la poche gauche de son battle dress. Une balle en plein cœur. Soudain, sa barbe se met à pousser à une vitesse accrue, presque à vue d'oeil. Son nez déjà mince prend l'épaisseur d'une lame de couteau. Ce soir, il n'accompagnera pas la troop numéro huit.
Me voici seul, bien seul."
Rollin, lui, a reçu une balle dans la tête. Un peu de mousse blanchâtre sort de la blessure. Une partie du cerveau coule lentement, mais il gémit encore. Je l'installe le plus confortablement possible et lui administre une piqûre de morphine. Que puis-je faire d'autre ? Seul, le docteur eût pu tenter la trépanation.
Peut-être que le médecin anglais ?
Je tâche de le faire prévenir.
Autour de moi, l'affaire devient de plus en plus chaude.
Le commandant Kieffer qui, malgré sa blessure, est venu nous rejoindre etc.

Souppes sera libéré le 21 août 1944.
Le 28 octobre 1944, un service à la mémoire de Paul aura lieu dans l'église de Souppes en présence de toute la population. Sa famille ne pourra faire revenir son corps dans sa ville natale que le 21 janvier 1949. L'enterrement aura lieu le 22 janvier dans l'église et son corps repose dans le cimetière de notre ville.
Il sera décoré de la croix de guerre avec palme et étoile d'argent ainsi que de la médaille militaire."

Laurent Laloup le mercredi 03 juin 2009 - Demander un contact

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Quelques erreurs dans les textes.

1) le nom:
ou bien vous mettez
Guy de Montlaur
ou Guy de Villardi de Montlaur
ou Guy Joseph Marie de Villardi de Montlaur.
Guy de Montlaur ne s'est jamais fait appeler "Guy Joseph de Montlaur".

2) Ce serait bien Guy de Montlaur qui aurait reconnu Ouistreham.

3) Photo (Sgt Guy De Montlaur, matricule 9 FN 43, N° de badge 45....) La photo a été prise à Flessingue en Nov 44.
Guy de Montlaur est le 1er à Gauche (et non à droite) à coté de Guy Hattu et de Kieffer.

ci-joint une photo de Guy de Montlaur prise en Novembre 44 juste après le débarquement de Flessingue où il avait été blessé.

cf. aussi Wikipedia "Guy de Montlaur

George de Montlaur
(fils de Guy de Montlaur)



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George de Montlaur le dimanche 22 mars 2009 - Demander un contact

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Ce camp était bien plus strict que l'on put imaginer: pas de permissions, pas de courrier, aucun contact avec l'extérieur.Nous n'étions déjà plus en Angleterre.
Cela nous avit plu, car c'était le but vers lequel nous tendions tous depuis nquelques mois, depuis plusieurs années pour certains.
Dès le lendemain, commença une longue instruction.Dans les tentes où se déroulait le "briefing", des plans en relief représantant des plages, des villes, la campagne étaient dressées.Chaque jour, de nouvelles photographies communiquées par la RAF étaient apportées.Tel blockhaus n'existait plus, tel autre était endommagé, tel autre se construisait.
"Tu as bien compris?répétait le commandant Kieffer au sergent Coste.Ta barge de débarquement échoue là, juste à côté de ce point que tu vois sur cette photo.Ce sont des chevaux de frise, donc oblique un peu sur ta droite pour traverser la plage..."
Et plus tard:
"La grand rue qui conduit au port n'est pas plane.Sa partie droite est en contrebas, donc en rampant dans le ruisseau vous devez être à couvert des armes automatiques de ce petit blockhaus..."
Chauqe jour, de nouveaux documents photographiques remettaient tout en question mais, peu à peu, nous nous imprégnons de cette topographie anonyme qui figurerait notre but et deviendrait, pour certain, le point final.
Le soir, l'un des sujets de conversation était naturellement le lieu du débarquement.Les pessimistes disaient d'un air pénétré:
"C'est en Belgique ou en Hollande!"
Nous les bretons, nous souhaitions vivre une opération en tenaille "Saint-Malo- Saint Nazaire", avec la jonction à Rennes.
Nous ne réalisions pas, jeunes chiens que nous étions, tout le cortège de destructions, de misères et de deuils qui allaient inévitablement accompagner une telle opération.
Tous ceux d'entre nous qui étions nés ou avions vécu au bord de mer, cherchions dans nos mémoires à reconnaitre un port, une plage.
Espéraient-ils ou craignaient-ils le hasard qui les ferait revenir si bruyamment chez eux?
Ils savaient que le débarquement c'était la mort, mais revoir son village avant les autres villages!
D'une tente voisine, la nouvelle se propagea: des Normands avaient reconnu les lieux, et le grand plan en relief de la salle de conférence suspend son anonymat.Tout devint plus terriblement proche de nous.Leport c'est Ouistreham; le grand blockhaus, l'ancien casino; le point de débarquement La Brèche, près de Riva Bella, quels noms prédestinés!
Guy de Montlaur exulte.Ce casino lui a coûté cher avant la guerre.Il ne lui déplaira pas demain d'y casser quelques vitres, du moins symboliquement, car de la bâtisse style rococo qui abritait les beaux jours de l'avant-guerre, il ne reste rien et, à sa place, se dresse maintenantun monstre de béton percé d'ouvertures meutrières.
La nouvelle court, galope...et les angalis s'affolent car même le brigadier général Lord Lovat, qui commande la 1ère Special Brigade, à laquelle nous sommes rattachés, ignore les véritables noms qui devraient figurer sur les cartes.
"Messieurs, par suite de circonstances, vous connaissez le lieu du débarquement.Soyez discrets, n'en parlez à personne.Ne me dites rien:je ne veux pas le copnnaître."
Notre général ne sait rien.Il ne veut pas savoir.(En réalité, lord Lovat connaissait les noms exacts de débarquement, mais il feignait de les ignorer, par souci de prudence.)Les Anglais n'ont décidément pas fini de nous étonner.[...]
La vie du camp est calme.Nous nous livrons à de longues parties de poker;le pier de lord Lovat joue interminablement de son instrument; culture physique, repos, conférences.
Nous avons déjà quitté la civilisation.L'aventure commence dans un engourdissement étrange.Nous sommes séparés des vivants et cela pourrait durer l'éternité si un matin, le 5 juin...
Nous sommes plusieurs milliers autour de lord Lovat.Il parle longuement en anglais.Cela veut dire:"On y va!", puis il conclut:"A mes camarades français, je ne dirai qu'un seul mot:Courage, demain matin on les aura, les Boches!(en français)"
Ca au moins nous avons tous compris.

source:
Gwenn-aël Bolloré, dit Bollinger.
Commando de la France Libre, 6 juin 1944
Editions du Cherche-midi, Paris, 1983

Laurent Laloup le mardi 10 février 2009 - Demander un contact

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Guy de Montlaur

Cimetière de Ranville

Laurent Laloup le dimanche 10 juin 2007 - Demander un contact

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Source : www.combinedops.com 

Lt. Guy de Montlaur, Lt. Guy Hattu, Commandant Phillippe Kieffer & Lt Jacques Senée

Sgt Guy De Montlaur, matricule 9 FN 43, N° de badge 45, débarque le 6 juin 44 en Normandie dans la troop 1, sous les ordres du Lt Vourch

Guy Hattu, matricule 75 FN 41, N° de badge 46, débarque le 6 juin 44 en Normandie. (headquarters, sous les ordres du Cdt Kieffer)

Laurent Laloup le jeudi 26 avril 2007 - Demander un contact

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Extrait de 

Guy de Villardi, comte de Montlaur appartenait à l'une des plus anciennes maisons de France. Son ancêtre Bernard II de Montlaur, seigneur de Vailhauquès, avait combattu avec Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse lors de la Première Croisade en 1096. Le berceau de la famille est Montlaur, un château du Xème siècle au nord de Montpellier en Languedoc. Guy de Montlaur était également brésilien par sa mère.
Écolier à Paris, il passait ses jeudis au Louvre où il retrouvait ses peintres préférés : Ucello, Mantegna, Ghirlandaio, Jérôme Bosch, Botticelli, Le Titien, Le Lorrain, Poussin, Ingres, Delacroix, Courbet, et parmi les Modernes, Kandinsky.

Guy de Montlaur étudia la philosophie à la Sorbonne, et la peinture à l'Académie Julian. Très tôt, tous les matins, l'étudiant allait monter à l'entraînement avec les jockeys de Maison Laffite.

En octobre 1938, juste après Munich, il commença son Service Militaire dans un régiment de Cavalerie à Sarguemines, près de la frontière allemande. Pendant la campagne de 1940, il fit partie d'une unité de reconnaissance 'Les Corps Francs' et participa à des raids en territoire allemand. Il rejoignit l'Angleterre et fut incorporé dans la Brigade des Fusiliers Commandos de la Marine, du Commando N°4 de Lord Lovat. Il débarqua le 6 juin 1944 en Normandie, à Colleville, près de Ouistreham. Tous les officiers ayant été blessés, il prit le commandement de sa section. Le 1er novembre 1944, il participa au débarquement allié de Walcheren, en Hollande et à la libération de Flessingue (Vlissingen). Le Capitaine Guy Vourc'h, son officier dit de lui : "Blessé à mes côtés, il refuse de se laisser évacuer. Son courage touchait à l'insolence ; il était humiliant pour l'ennemi : sept citations et la Légion d'Honneur à 25 ans."

A la Libération, Guy de Montlaur retrouva la peinture. Il se lia d'amitié avec Gino Severini qui le conseilla. En février 1947, il partit à New York avec sa famille et rencontra Walter Pach. Il étudia la peinture à l'Art Students League. En 1948 il rentra en France et s'installa à Nice. En mars 1949, sa première exposition individuelle eut lieu à la Galerie Lucienne Léonce-Rosenberg, rue Gay-Lussac à Paris. A cette époque, il fréquentait Chapoval, Atlan, Schneider, Soulages. En avril 1951 et en janvier 1954, il exposa à la Galerie Colette Allendy à Auteuil. Sa période Cubiste dura de 1949 à 1953-54.

1954 fut une année de transition. Guy de Montlaur s'installa d'abord à Fontainebleau, et quelques années plus tard à Paris. Son style évolua, il se mit à utiliser le couteau à palette, rompit les contours et les espaces. Il avait trouvé son style propre. Des années de technique et de pratique de l'Art Abstrait lui permettaient maintenant d'exprimer totalement sa passion intérieure, tandis que le rigorisme et la discipline cubistes lui apportaient un sens profond de la construction.
Il était possédé par la poésie : les titres de ses toiles furent inspirés par Apollinaire, Verlaine, Baudelaire, Valéry. Il ne pouvait vivre sans musique. Il rejouait constamment la même œuvre, le plus souvent de J-S Bach, pendant l'exécution d'un tableau : d'où les titres "Morgenstern" et "Es war ein wünderlicher Krieg". D'autres titres proviennent de ses souvenirs d'enfant en Anjou : "l'île", "La grande allée", "Ô saisons ! Ô châteaux !".

Son sens de la spiritualité dans l'art ("die Geistige in der Kunst", cher à Kandinsky) le mena à la solitude. Il trouva son refuge à Franval, dans la campagne normande où il peignit de 1975 à 1977. Guy de Montlaur mourut le 10 août 1977. Il demanda à être enterré à Ranville, premier village libéré de France, aux côtés de ses camarades de combat tombés 33 ans plus tôt.

Laurent Laloup le vendredi 01 décembre 2006 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le mercredi 10 août 2022

 

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