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" PECQUEUX Paulin, Henri
Né le 18 décembre 1911 à Bohain-en-Vermandois (Aisne), fusillé le 7 octobre 1943 à Bourges (Cher) ; employé de bureau à Sancoins (Cher) ; résistant (réseau Action R6).
Fils de Henri Pecqueux, tisseur, et d’Amélie Gavériaux, sans profession, Paulin Pecqueux, employé de bureau dans l’usine de Sancoins des Établissements Prot Frères de Reims, rejoignit le groupe de Libération-Sud dirigé par Fernand Duruisseau, coiffeur à Sancoins. En 1943, le groupe de Sancoins fut infiltré par Roger Picault, un agent de la Gestapo française, infiltration qui aboutit à une vingtaine d’arrestations à la suite de parachutages réceptionnés par ce groupe en juillet 1943. Paulin Pecqueux a été arrêté le 7 août 1943 sur son lieu de travail avec son camarade Maurice Lucas. Le 6 septembre 1943, ils ont été condamnés à mort avec neuf membres de leur groupe SAP (Section des atterrissages et parachutages) R6 par le tribunal militaire allemand FK 668 (ou FK 776 selon le DAVCC) de Bourges pour « actes de franc-tireur ». Malgré l’intervention des autorités locales mises en place par Vichy, leur recours en grâce a été rejeté et ils ont été fusillés le 7 octobre 1943 à Montifaut sur le polygone militaire de Bourges, avec sept de leurs camarades.
Le corps de Paulin Pecqueux, initialement inhumé dans le cimetière Saint-Lazare de Bourges, a été exhumé et transféré le 10 janvier 1950 à Reims dans le cimetière de l’avenue de Laon, où il repose dans le caveau de famille de son épouse, née Prévoteau.
« Mort pour la France » (AC 21 P 656613), Paulin Pecqueux fut homologué DIR et membre des FFC (GR 16 P 462678).
Dans le Cher, à Sancoins, où une rue porte son nom, Paulin Pecqueux figure sur le monument aux morts. Son nom est inscrit à Bourges sur la stèle des fusillés de Montifaut.
Dans l’Aisne, son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bohain-en-Vermandois avec la mention erronée de « déporté ».
À Reims, les noms de Paulin Pecqueux et de Maurice Lucas figuraient sur une plaque apposée dans la cour des Établissements Prot Frères, imprimerie aujourd’hui disparue, avec la mention « Fusillés par les Allemands à Bourges le 7 octobre 1943 ».
Sources
SOURCES : SHD, dossiers adm. résistants. DAVCC, Caen, BVIII 4 (Notes Thomas Pouty). – Dossier communiqué par le Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher. – Alain Rafesthain, La Résistance aux mains nues, Royer éditeur, 1985. – Philippe Boursault, Étude d’un mouvement civil de résistance dans le département du Cher : Libération-Sud, mémoire de maîtrise, Université de Tours, 1991. – Gérald Depigny, La Résistance dans le Cher (1940-1944), mémoire de maîtrise, Université de Tours, juin 2001. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, DVDrom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. — Site Internet : Mémoire des hommes. — État civil. — Notes Frédéric Stévenot.
Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson" Jacques Ghémard le lundi 22 octobre 2018 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |