Jean Simon Benazet - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jean Simon Benazet



Naissance : 8 février 1919 - Suc-et-Sentenac (09)

Homologué FFL

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 46456


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Jean Simon Benazet - son Livre ouvert !
 

"Ces vétérans racontent «leur» débarquement à Utah Beach"

le 6 Juin 2014 

"Il n'est pas bien grand, Jean Bénazet, mais il se tient droit comme un I. Car Jean est un soldat, un vrai, qui a tout fait, tout subi, tout vécu, qui s'est faufilé entre les bombes, les balles et les mines entre la France, l'Afrique, l'Angleterre ou le Proche-Orient !

«Je suis né à Suc et Sentenac en Ariège le 8 février 1919 !» déclare-t-il en préambule. Et les ânes des vallées ariégeoises l'inspirent. Il aime les chevaux, il va devenir cavalier. Dès l'âge de 12 ans, il suit la préparation militaire à cheval, à 17 ans, et à 18 ans, il s'engage au 2e régiment de hussards à Tarbes. Deux ans plus tard, c'est la guerre…

«J'ai été fait prisonnier dans la forêt de Vouzeron, dans le Cher. On a été transférés au camp de Montargis. Là, on nous a mis dans un train pour les mines de sel de Silésie (dans le sud de la Pologne). Avec deux autres copains, on a décidé de s'évader. J'ai sauté en premier, dans la nuit…»

Pendant plusieurs jours, de nuit, à pied ou en vélo, Jean va suivre les chemins de halage du rail, pour gagner la zone libre. Une fuite bourrée d'anecdotes, d'ampoules aux pieds, de coups de feu dans la nuit, de vélo lancé sur un soldat allemand.

«J'ai retrouvé mon régiment à Tarbes. Et je suis… parti en Syrie, dans le groupe Tcherkess, comme cavalier. On assurait la police du désert !». Là, il s'est retrouvé dans un de ces incroyables imbroglios de l'Histoire, puisque sur ce territoire, en 1941, les troupes vichystes se sont retrouvées opposées aux troupes alliées… et de la France Libre !

«On a fait se battre des Français contre des Français» s'étonne encore aujourd'hui Jean. Il est rapatrié en France. Il va repartir, et repartir loin ! On l'envoie au 12e régiment de chasseurs d'Afrique. Là, Jean va laisser les chevaux pour les motos. Et son régiment va devenir une des unités de la fameuse 2e division blindée du général Leclerc. Cette fois, Jean est du côté de la France Libre !

Débute alors un incroyable périple, qui passe par Gibraltar, Alger, puis la Tunisie. En l'écoutant, on pense au fameux «Taxi pour Tobrouk» et on plonge dans les sables du désert. Là aussi, Jean aurait des milliers d'histoires à raconter. Une partie de cache-cache avec un Messerschmitt qui mitraillait sa moto ou comment il a bien failli finir écrabouillé avec sa moto sous les chenilles d'un char allié. Et c'est lui qui a fait prisonnier le général Hans-Jurgen von Arnim, commandant de l'Afrika Korps après Rommel : un exploit qui lui a valu la Croix de Guerre !

Jean débarque comme sergent-chef de char avec la 2e DB le 1er août 1944, sur «Utah Beach», puis Sainte-Mère l'Église… Il participe à la bataille de la forêt d'Ecouves, où s'étaient cachés les blindés de la 9e panzer division. Puis, c'est la route vers Paris. L'épopée de la 2e DB se poursuit. «Après la bataille de Baccarat, j'ai été nommé adjudant !»

En 1994, pour le cinquantenaire, il se souvient que les Parisiens, qui pour la plupart n'avaient pas connu la guerre, le remerciaient de les avoir libérés… Jean a évité les obus, les balles, et même si son véhicule a sauté sur une mine, il s'en est tiré avec quatre jours de coma. Son heure n'était pas arrivée. Vraiment pas. Il a fêté il y a trois mois ses 95 ans !

laurent le jeudi 10 décembre 2015 - Demander un contact

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Réponse :

Il arbore un calot du 1er RMSM et pas du 12e RCA. L'obusier "Le tromblon" faisait partie du peloton issu du 12e Cuir dans l'escadron de protection commandé par de Boissieu. Cet escadron a été dissout et ce peloton a alors rejoint le 7e escadron du RMSM ce qui explique le calot de spahi (mais pas le moustique)


"Jean Bénazet aura le privilège de défiler aux côtés du général Leclerc
....
Jean Bénazet, aujourd'hui âgé de 88 ans, était maréchal des logis et chef du char Le Tromblon. Il nous livre son témoignage :

Je commandais le groupe de chars du peloton Duplay qui avait pour mission de rallier la gare Montparnasse par le boulevard de Grenelle. Devant mon char, Le Tromblon, un half-track nous montrait le chemin. Mon tireur Raymond Berth y était monté, il connaissait la route à suivre. Au métro Dupleix nous sommes arrêtés par une barricade; une fusillade éclate, venant du métro aérien. Je suis à la mitrailleuse, j'ai pris la place de Berth. Je tire sur les miliciens qui s'enfuient par le métro aérien vers la station Pasteur. Je saute de mon char avec ma carabine automatique et grimpe quatre à quatre les escaliers. En haut des marches j'aperçois les tireurs au loin. Je tire quelques rafales ... ils sont trop loin. Je perce une conduite d'eau ... un grand jet arrose la place. Je redescends vers mon char et c'est là que j'apprends que Berth a été tué dans le half-track. On le transporte à la pharmacie voisine. Pendant ce temps la barricade a été dégagée par des civils. Je continue ma progression vers la gare Montparnasse.

En dehors de Raymond Berth, je ne connaissais aucun des occupants du half-track. Mon équipage se composait de Bouyer (dit Boubouk), conducteur, Desabres, aide conducteur, Raymond Berth, tireur.

A Antony Claude Dauphin et un important FFI, dont j'ignore le nom, étaient montés à bord."

www.liberation-de-paris.gilles-primout.fr 

Laurent Laloup le lundi 19 mai 2008 - Demander un contact

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