Hélène Henriette Renée Pages épouse Fernandez Diaz Lechapelier - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Hélène Henriette Renée Pages épouse Fernandez Diaz Lechapelier



Naissance : 2 juin 1920 - Paris 14e

Homologuée DIR FFL

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 454316


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Hélène Henriette Renée Pages épouse Fernandez Diaz Lechapelier - son Livre ouvert !
 

" Avant de s'installer au Croisic, Hélène Fernandez Diaz vivait à Paris : résistante pendant la guerre, elle fut dénoncée et emprisonnée. Elle raconte ses années de clandestinité et de détention.

Hélène Fernandez Diaz vit depuis vingt-deux ans au Croisic. Les murs de sa maison sont couverts de photos de ses petits enfants et arrière-petits-enfants, mais aussi des vestiges de son passé : un diplôme de la Résistance française, des livres du général de Gaulle et du psychiatre Boris Cyrulnik qui l'a aidé à vivre avec ses traumatismes.

Hélène a aujourd'hui 95 ans et derrière elle, l'histoire de la France occupée. Résistante à Paris au début de la Seconde Guerre mondiale, elle fut emprisonnée en août 1942. Elle resta à la prison des Tourelles, à Paris, jusqu'en janvier 1944, date de son évasion.

Formée à la clandestinité

Assise à la table de sa véranda, les souvenirs lui reviennent, clairs et précis. Les résistantes qu'elle a croisées, la prison où elle fut détenue, dans le XXe arrondissement de Paris.

Enfant, ses parents possèdent une cartonnerie dans le quartier du Sentier. « La plupart de nos clients étaient juifs. » Tous les soirs, après l'école, Hélène aide à l'usine. Elle a treize ans. « En 1932, mon père qui était au Parti communiste recevait à la maison le courrier des Allemands de gauche qui fuyaient leur pays, raconte-t-elle. Il m'avait déjà formé à la clandestinité. »

Puis, viennent la guerre et le début de la Shoah. « Trois quarts de nos clients disparurent... On n'avait pas idée de ce qu'était la déportation. On ne se doutait pas, » dit-elle, sombre. Elle quitte la cartonnerie et trouve un emploi au service des tickets de rationnement. Elle ne tarde pas à profiter de cette position. « Je remplaçais les cartes « Juifs » par des cartes normales, pour mes amies du Sentier. Je faisais aussi des cartes de rationnement pour les clandestins. »

Elle participe à la fabrication de tracts et de journaux, dans une imprimerie dissimulée à l'étage d'un restaurant. Elle livre du courrier secret dans Paris. « J'allais aux Tuileries, je posais mon colis sur le banc, quelqu'un venait, on discutait et hop ! Le colis disparaissait », raconte-t-elle.

Coupables d'être vivants

Août 1944. Hélène Fernandez Diaz est dénoncée. « Je n'ai jamais su par qui. Et je n'ai pas voulu savoir. » On l'accuse d'avoir participé à une manifestation contre l'occupation allemande. Enfermée dans les locaux des Renseignements généraux, ses geôliers l'empêchent de dormir durant cinq jours et cinq nuits. Elle passe ensuite un mois au Dépôt de la préfecture de police de Paris, un lieu qu'elle décrit comme « sordide, sale et puant » où 300 personnes sont entassées. Puis, elle est emmenée à la prison des Tourelles. « Aucune charge n'ayant pu être relevée contre moi, je pensais être libérée mais j'allais passer un an et demi derrière les barreaux. »

Un an et demi où elle voit ses codétenues partir en déportation. « J'en ai vu partir des centaines », dit-elle dans un souffle. « En 1945, quand on a vu les déportés revenir, c'était catastrophique, se souvient-elle. On se sentait coupables d'être vivants. »

Des Tourelles, elle s'échappe en janvier 1944, à la faveur d'un soir sombre. Elle se cache à Paris puis dans la Meuse. À la Libération, elle épouse l'Espagnol qu'elle a rencontré en prison. La vie reprend son cours. Hélène a gardé des séquelles, « des comportements que je ne comprenais pas. » Mais elle conserve en mémoire cette jeune psychiatre qui l'a aidée à extérioriser ses traumatismes, au tout début de sa détention. « Je faisais des cauchemars, je n'arrivais pas à dormir. Elle venait s'asseoir sur le bord du lit et elle me faisait parler de ce que les flics m'avaient fait. Et je crois que c'est ce qui m'a sauvé. » ..."

Laurent Laloup le dimanche 11 novembre 2018 - Demander un contact

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La municipalité rend hommage à Hélène Fernandez-Diaz
Publié le 15/07/2015

Mardi, après le traditionnel dépôt de gerbes effectué lors des cérémonies officielles du 14 juillet, au monument aux morts du Mont-Esprit, en présence du député Christophe Priou, la délégation s'est rendue à l'hôtel de ville. Cela afin de procéder à la remise de médaille de la ville à Hélène Fernandez-Diaz. Au-delà de la décoration, c'est son éloquent parcours au cours de la seconde guerre mondiale qui est récompensé.

En charge de la manifestation, Christian Cabellic, conseiller municipal, précise : « Nous avons souhaité marquer notre reconnaissance à une femme qui fut, au nombre de celles, qui n'hésitèrent pas, au péril de leur vie, à s'engager directement dans des actions de refus, aux conditions imposées par l'occupant nazi. Hélène Fernandez-Diaz, vous avez livré votre jeunesse aux dures réalités de la résistance, connaissant le traitement inhumain de la détention. Mais cette fange dans laquelle on a voulu vous ensevelir, a finalement vaincu. Madame, vous avez contribué à nous rendre libre. »

« Nous vous en exprimons tout notre respect ».

Puis, tour à tour, Michèle Quellard, maire de la commune, et Marie-Chantal Boutet, représentant le musée de la Résistance de Châteaubriant, évoquent en quelques lignes, la vie de l'aînée : « 1933, c'est la montée du nazisme. 1935, vous avez quinze ans et participez déjà à toutes les manifestations de la jeunesse révoltée. Vous créez l'Union des Jeunes Filles de France et en devenez la secrétaire ».

Marie-Chantal Boutet poursuit : « 1939, la guerre éclate. Vos emplois précaires vous permettront d'entretenir des rapports avec les plus faibles, leur établissant illicitement des cartes d'alimentation ».

Hélène Fernandez-Diaz sera dénoncée et arrêtée en août 1942, matricule 493, humiliée pendant cinq jours et nuits, dans les services des renseignements généraux, sans jamais céder à la souffrance. Mais, la mise au dépôt aura été insoutenable : « Vous y avez subi la déchéance, la répugnance, la saleté. Côtoyant beaucoup d'Espagnols, vous y apprenez la langue et y rencontrer votre futur mari ».

Après un passage à la caserne des Tourelles (située boulevard Mortier, XXe arrondissement de Paris, ancienne caserne militaire, qui fut un camp d'internement pendant la Seconde Guerre mondiale puis siège du contre-espionnage français). Gravement malade, on lui refuse une hospitalisation indispensable. Mais, janvier 1944, une tentative d'évasion la conduira vers la liberté."

Hélène Fernandez-Diaz, 95 ans (assise) et sa famille, émue aux côtés de Michèle Quellard, de Marie-Chantal Boutet, du musée de la Résistance de Châteaubriant.

Laurent Laloup le dimanche 11 novembre 2018 - Demander un contact

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Hélène, Henriette, Renée PAGES ?

Hélène, Henriette, Renée PAGES

Union(s) et enfant(s)
Mariée avec Germain FERNANDEZ-DIAZ dont
F Anne Marie Anita FERNANDEZ
H Daniel FERNANDEZ-DIAZ
F Maryse FERNANDEZ
F Eliane FERNANDEZ
Mariée avec ? LECHAPELIER

Laurent Laloup le dimanche 11 novembre 2018 - Demander un contact

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Réponse :

Ce sont effectivement ses prénoms dans les tables décennales de Paris 14e, donc c'est bien elle

Dernière mise à jour le dimanche 11 novembre 2018

 

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