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" Tardat, un résistant de la première heure
À La Roseraie, une avenue porte son nom. Né en Algérie en 1891, Maurice Tardat s'est déjà distingué pendant la guerre de 14-18. Médaille militaire, Croix de guerre, citations, l'homme cumule les distinctions.
Plus tard, à l'arrivée des Allemands à Angers, il travaille à la corderie des usines Bessonneau. Sa femme, responsable d'un magasin de fournitures pour bureaux de dessin, s'occupe aussi d'un atelier de reproduction de plans au 29, rue Saint-Julien. Une aubaine pour la suite.
Maurice Tardat n'admet pas la défaite, et encore moins la présence de l'occupant. Bientôt, autour du noyau d'amis anciens combattants qui va se constituer dès septembre 1940, et avec le concours d'Édouard Ribalet, employé de bureau à la mairie qui fournit des faux papiers, il aide les prisonniers de guerre français à rejoindre la zone libre.
Deux mois plus tard, via son neveu qui habite Paris, il copie des plans, fournit des informations militaires sur l'occupant, le tout à destination de l'Intelligence Service, à Londres.
En juin 1941, l'ancien de 14-18 se met aux ordres du colonel Rémy qui est affecté au BCRA (Bureau central de renseignements et d'action), gaulliste. Arrêté le 16 septembre 1943, il est interné à la prison du Pré-Pigeon, interrogé sous la torture, puis envoyé au camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne. Il y décédera de la dysenterie en mai 1944.
Déporté avec lui, l'aumônier à l'hôpital de Sablé se souvient : « Il donnait l'impression d'une pauvre loque humaine, excusez l'expression, qui se raidissait par des sursauts d'énergie pour tenter de résister, pour vivre, et revenir. »""
www.ouest-france.fr  Laurent Laloup le vendredi 16 décembre 2022 Contribution au livre ouvert de Maurice René Jean Tardat Montrée dans le livre ouvert de 2 Edouard Antoine Albert Ribalet | |