Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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" Le directeur d'un camp de naturistes qui avait tué un touriste est acquitté

Bastia. - Au cours de la nuit du 18 au 19 août 1970, un touriste, Marcel Le Bastard, a été tué à bout portant d'un coup de fusil de chasse, près de Porto-Vecchio, dans le camp de La Villata. Le tireur. Jean-Baptiste Agostini, directeur du camp, après avoir pris le maquis, se rendait à la police une semaine après le crime. Deux thèses s'affrontaient pour expliquer le drame : pour Agostini, il s'agissait d'un cas de légitime défense ; pour l'accusation, d'un meurtre prémédité. La cour d'assises de la Corse a tranché le jeudi 23 septembre en faveur de la défense assurée par Mes Derramorsi. Binieri et Filippi. Elle a déclaré " non coupable " Jean-Baptiste Agostini. L'avocat général. Me de Moro-Giafferi, avait requis, après la plaidoirie de Me René Floriot pour la mère de la victime, partie civile, une peine de quinze ans de réclusion criminelle.

Par KOSTA CHRISTITCH.
Publié le 25 septembre 1971

Pour comprendre l'origine du drame, il faut remonter à l'été 1968. Cette année-là, comme les précédentes, Marcel Le Bastard vient passer les vacances au camp de La Villata. C'est un homme de quarante-deux ans, grand, fort malgré sa maladie (tuberculose osseuse) et les souffrances qu'il a endurées en déportation pour faits de résistance. Il est depuis longtemps amateur de naturisme. Il a fréquenté beaucoup de camps avant de venir à La Villata, mais il est totalement pris par la beauté de la région de Porto-Vecchio.

Marié et père de cinq filles, Jean-Baptiste Agostini, né à Zonza en 1916, s'occupait du camp qu'il avait créé une dizaine d'années auparavant avec son père et qui s'étendait sur 25 hectares. Sa formation et son tempérament ne le destinaient guère à une tâche de ce genre. Il s'y adapta cependant : La Villata accueillit jusqu'à deux mille pensionnaires.

" C'était un camp à la bonne franquette. En outre, Jean-Baptiste Agostini considérait et traitait ceux qui étaient, en fait, ses clients, comme ses hôtes ". dira un témoin...

Mais d'autres témoins ont souligné le caractère violent, voire brutal, de cet homme aux traits aigus et au teint sombre. Il n'hésitait pas à couper court à toutes réclamations en déclarant tout net aux plaignants qu'ils n'avaient qu'à quitter les lieux s'ils n'étaient pas satisfaits. Ce souci d'affirmer, d'afficher même, son autorité allait être, pour un certain nombre de témoins, la véritable cause du différend.

Le Bastard est fort populaire à La Villata en 1968. Il a gardé, selon l'expression des témoins, " une âme d'adolescent de quinze à dix-huit ans " Aussi ce célibataire est-il toujours très entouré et les jeunes filles sont nombreuses autour de lui.

Faut-il croire que sa présence plus envahissante cette année-là et son influence plus grande avaient déplu à Agostini au point de faire naître contre lui une animosité qu'il dissimulait sous le couvert d'accusations diffamatoires ?

Tous les témoins cités par le ministère public seront d'accord pour dire que le comportement de Le Bastard n'avait jamais rien d'équivoque à l'égard de jeunes filles mineures. ..."

www.lemonde.fr 

Laurent Laloup le jeudi 13 janvier 2022

Contribution au livre ouvert de Marcel Albert Le Bastard

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