|
Un article de La Croix Yvette Morin, une histoire de famille
Agée aujourd’hui de 89 ans, Yvette Morin est toujours émue quand on évoque l’Occupation. Son histoire de résistante se confond avec celle de sa famille. Tout a commencé avec son père, Georges Morin.
Fonctionnaire de l’Office national des anciens combattants, il travaillait à Paris, à l’hôtel des Invalides, où il vivait avec son épouse Denise et sa fille. Vétéran et victime de la Première Guerre mondiale (où il a perdu un œil et a été victime des gaz), il s’est engagé dès novembre 1941 dans le réseau « Action vengeance de la France combattante » avec le soutien très actif de Denise et Yvette.
Le trio a rempli toutes sortes de missions : renseignement, distribution de la presse clandestine résistante, transport d’armes et de matériels de transmission, aide à l’évasion d’aviateurs alliés dont les aéronefs avaient été abattus.
Yvette et sa mère se sont notamment mobilisées pour héberger, de 1942 à 1944, plus de 130 aviateurs anglais, américains et canadiens, avant qu’ils ne soient rapatriés vers l’Angleterre par l’Espagne ou la Bretagne, munis de faux papiers.
Georges, Denise et Yvette Morin ont été arrêtés le 5 juillet 1944, peu avant la libération de la capitale, et déportés vers les camps en Allemagne. Georges n’en est jamais revenu. Aux Invalides, une plaque rend hommage à ce chef de famille résistante.
journaliste et d’écrivain jalouse de sa liberté. Laurent le lundi 07 décembre 2015 Contribution au livre ouvert de Yvette Edmée Eugénie Morin épouse Claerebout | |