Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Discours de J.-F. MACHENAUD Maire de Chamarande le 11 novembre 1945

Parmi tant de Héros tombés en désert Lybien, tous dignes de l'admiration et de la reconnaissance de la Patrie, certains appartenaient à son élite intellectuelle et étaient de ceux sur qui la France devait compter pour y choisir ses chefs de demain.
Au premier rang d'entre-eux se trouvait le lieutenant François BOLIFRAUD.
A 16 ans, il avait obtenu ses deux baccalauréats avec mention bien. Trois ans plus tard, il était licencié en droit avec la mention très bien et lauréat de la Faculté de Grenoble. En même temps il se consacrait, avec une généreuse ardeur et sa foi chrétienne, à l'étude des questions sociales, fréquentant les milieux populaires qu'il aimait et dont il était aimé parce qu'il savait les comprendre et les guider.
Animé d'un ardent patriotisme et convaincu de la noblesse du rôle de celui qui commande, il devançait l'appel à 19 ans comme élève aspirant, ayant été classé le plus jeune de sa promotion.
Six mois plus tard, il devenait sous-lieutenant et c'est comme lieutenant qu'il part en campagne le 2 septembre 1939.
Il se bat, avec éclat, en Norvège, mais la situation en Belgique et en France devient critique et le corps expéditionnaire doit être rembarqué.
Après différents détours, il arrive en Angleterre et choisit de continuer la lutte dans la résistance.
Avec la Légion Étrangère, le lieutenant François BOLIFAUD part pour l'Égypte, pour la Lybie, pour Bir-Hakeim.
Avec elle, il a vécu six mois dans ce secteur inhospitalier, prenant part à toutes les opérations jusqu'à la défense de ce plateau désormais célèbre.
Ils avaient reçu l'ordre de tenir dix jours, pour permettre l'arrivée des renforts britanniques ; ils résistèrent seize jours d'un dur calvaire, par une chaleur torride, sans eau et sans ravitaillement, encerclés.
C'est lors d'une sortie de vive force qu'effectuèrent les survivants et au cours d'un violent corps à corps, que fut mortellement frappé François BOLIFRAUD "nature ardente et généreuse s'il en fut" selon les propres paroles du Général Koenig.
C'est là que mourut ce jeune officier, seul, dans la nuit très noire, pendant que, peu à peu, le combat s'éloignait. C'est là que, six mois après, son corps fut retrouvé et pieusement inhumé sous une croix de bois parmi ceux de ses hommes qui tombèrent avec lui.
Avec eux, il repose dans l'immense paix silencieuse du désert.
Le 7 août 1943, à Casablanca, en présence des goumiers rendant les honneurs, le Général de Gaulle reconnut François BOLIFRAUD comme un de ses compagnons pour la Libération de la France "dans l'Honneur et par la Victoire", en même temps qu'il remettait à la vaillante mère de ce héros la Croix de la Libération décernée à titre posthume.

VIALATTE de PÉMILLE le vendredi 16 novembre 2012

Contribution au livre ouvert de François Marie Bolifraud

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