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Dans "Alias Caracalla" de Daniel Cordier Page 100
"En remontant à l'étage, je tombe sur Alain Rôdel, un de mes camarades de classe de Saint-Elme. Incroyable surprise ! Je ne l'avais pas revu depuis quatre ans. Mon plaisir de rencontrer, en ces circonstances, ce témoin du passé n'est pas moins grand que le hasard qui nous rassemble.
Il me raconte son départ et son arrivée jusqu'ici.
Alors qu'il était en vacances dans la propriété de son grandpère, dans les environs de Bordeaux, un de ses camarades était venu le voir à motocyclette, le 22 juin, pour lui faire ses adieux: « Où vas-tu ?
- Les Boches arrivent. Je quitte la France pour me battre. -Où?
-Je ne sais pas, là où me conduira un bateau. »
Sans la moindre hésitation, Rôdel embrassa son grand-père et enfourcha la moto de son ami. Tous deux foncèrent sur Bayonne, pour découvrir que les derniers bateaux étaient partis. Le capitaine du port leur signala un navire polonais qui embarquait des soldats à Saint Jean-de-Luz. .
Arrivés là-bas, ils achetèrent des capotes militaires à des soldats perdus qui traînaient sur le port. À l'embarcadère, derrière la place Louis-XIV, ils se faufilèrent dans une chaloupe qui chargeait des passagers. Conduits à bord de l'Ettarik, qui mouillait en rade, ils débarquaient deux jours plus tard à Plymouth et venaient d'arriver à l'Olympia." Jacques Ghémard le samedi 23 mai 2009 Contribution au livre ouvert de Alain René Armand Rôdel | |