|
LES DISSIDENTS DES ANTILLES DANS LES FORCES FRANCAISES LIBRES COMBATTANTES, 1940-1945 une oeuvre de ABENON LUCIEN-RENE :
" Il semble en avoir été de même pour ceux qui furent désignés pour faire partie de la 654ème Compagnie de réparation du matériel.
Deux de nos vétérans sont dans ce cas : Fernand Pain et Fernand Aumis. Le premier a été désigné à Casablanca pour aller faire un stage a l'Ecole des mécanos. Son groupe a ensuite été expédié à la 5ème Armée américaine, pour y préparer le matériel destiné à la campagne d'Italie. Lui-même a été envoyé au plus fort des combats de Monte Cassino. Son rôle à lui-aussi était de détecter des mines. Il est facile de comprendre que dans ce domaine, il n'était pas plus à l'abri que les combattants du 21ème Groupe. Fernand Pain a occupé Rome.
Il a par la suite débarqué en Provence. Lui aussi a remonté la vallée du Rhône. Il est passé par Grenoble, Audincourt et s'est retrouvé ni Alsace, dans la neige et le froid, à Sélestat, Colmar et Altkirch. Il a eu en cela une destinée parallèle à celle des soldats du Bataillon n°l. A la fin du conflit, son sort en différera beaucoup. Qu'on en juge. Son unité, au lieu d'être envoyée sur la Côte d'Azur, repartira vers le nord de l'Alsace. Le Vendredi Saint le trouvera à Strasbourg, où il aura la surprise, dans la vieille ville, de se trouver face à face avec l'un de ses cousins, accompagné d'un de ses amis d'enfance. Que faire en un tel jour, sinon entrer dans la cathédrale et y faire une prière fervente pour ki fin de la guerre et la paix qui se profilait ? L'aventure va se poursuivre en Allemagne, Baden-Baden, Pforzheim, le lac de Constance et aussi l'Autriche. C'est là que lui est parvenue la nouvelle de l'armistice et le 8 mai fut dignement fêté dans son unité, grâce à la découverte d'une cache où l'ennemi avait entreposé tout le Champagne qu'il avait pu rafler en France." Laurent Laloup le mercredi 04 février 2009 Contribution au livre ouvert de Boniface Tirnan dit Fernand Pain | |